Le ministre français des Affaires étrangères a admis dimanche qu’il aurait “préféré” que le nouveau dirigeant syrien accepte de serrer la main de son homologue allemand vendredi, tout en estimant que tel n’était pas le “but” de la visite.
Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock ont rencontré vendredi, sous mandat européen, le nouveau leader du pays, l’islamiste Ahmad al-Chareh. Et les images de ce dernier s’abstenant de serrer la main du chef de la diplomatie allemande ont fait le tour des réseaux sociaux.
« Aurais-je préféré qu’Ahmed al-Chareh serre la main de mon collègue allemand ? La réponse est oui. Était-ce le but de ce voyage ? La réponse est non”, a déclaré M. Barrot sur la radio privée RTL.
“Il y a aujourd’hui en Syrie des dizaines de milliers de combattants terroristes de Daesh (groupe Etat islamique en arabe, ndlr) qui sont détenus dans les prisons du nord-est du pays”, a-t-il soutenu.
Première rencontre
Suite à l’action du régime de Bachar Al-Assad, il y a partout en Syrie des armes chimiques qui ont été conçues par ce régime, (…) utilisées par ce régime contre son peuple, qui sont disséminées et qui pourraient tomber entre de mauvaises mains”, a-t-il déclaré. ajouté.
“Si je ne vais pas en Syrie, qui protégera les Français contre ces menaces, contre leur sécurité ?”
Les premiers pas du chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a dirigé la coalition qui s’est emparée de Damas, sont scrutés de près.
La visite à Damas des deux ministres était la première à ce niveau entre des responsables des grandes puissances occidentales et celui qui a pris les rênes du pays le 8 décembre, après la fuite du président Assad.
/ATS