Le président sud-coréen déchu Yoon Suk-yeol a refusé dimanche, pour la troisième fois consécutive, de se présenter à un interrogatoire sur sa tentative ratée d’imposer la loi martiale. Il est visé par une enquête pour rébellion, un crime passible de la peine de mort.
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29 décembre 2024 – 06h59
(Keystone-ATS) Il était attendu à 10h00 (2h00 en Suisse) par le bureau d’enquête sur la corruption de hauts responsables (CIO) à Gwacheon, dans la banlieue de Séoul, qui centralise les enquêtes sur son coup d’État du 3 décembre qui a fait sombrer le pays dans une grave crise politique.
“Le président Yoon Suk-yoon ne s’est pas présenté”, a indiqué le CIO dans un communiqué, ajoutant que des “mesures” devront être prises en conséquence. L’ancien procureur y était déjà attendu mercredi, mais ne s’est jamais présenté, sans explication.
Le bureau d’enquête devrait décider dans les prochains jours si une quatrième convocation lui sera adressée ou s’il fera l’objet d’un mandat d’arrêt.
Six mois pour décider
Démis de ses fonctions par le Parlement le 14 décembre, M. Yoon est actuellement suspendu en attendant que la Cour constitutionnelle valide ou non la décision des députés. Il lui est interdit de quitter le pays.
Il est visé par une enquête pour « rébellion », un crime passible de la peine de mort, pour avoir imposé la loi martiale le 3 décembre et envoyé l’armée au Parlement pour tenter de le museler, avant de reculer quelques heures plus tard. tard sous la pression des députés et de la rue.
Selon les médias sud-coréens, M. Yoon, 64 ans, refuse également d’accuser réception de la convocation qui lui a été adressée par la Cour constitutionnelle, qui a tenu vendredi une première audience sur son cas.
Le tribunal dispose de six mois pour confirmer ou annuler la destitution du président. Si elle opte pour la première solution, une élection présidentielle devra avoir lieu dans les deux mois.