Chareh a déclaré que « les factions armées commenceront à annoncer leur dissolution et à entrer » dans l’armée.
“Nous ne laisserons absolument pas les armes échapper au contrôle de l’Etat (…), qu’elles proviennent de factions révolutionnaires ou de factions présentes dans la zone FDS (Forces démocratiques syriennes, dominées par les Kurdes, NDLR)”, a-t-il ajouté.
Chareh a également réaffirmé que son administration s’efforçait de protéger les minorités contre les acteurs « externes » qui tentent d’exploiter la situation « pour provoquer la discorde sectaire », et a souligné l’importance de la « coexistence » dans ce pays multiethnique. et multiconfessionnel.
« La Syrie est un pays pour tous », a-t-il assuré.
Il s’est exprimé à Damas aux côtés du chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, après avoir reçu une délégation du Liban avec laquelle il s’est engagé à mettre fin à l’influence syrienne « négative » chez son voisin.
Chareh a reçu le chef druze libanais Walid Joumblatt à Damas, pour une première rencontre avec un dirigeant de ce pays voisin, qui a souffert pendant des décennies de l’ingérence du clan Assad à qui de multiples assassinats sont attribués.
La Syrie n’aura plus « d’ingérence négative au Liban et respectera la souveraineté du Liban », a assuré Ahmad al-Chareh, qui a appelé les Libanais à « effacer de leur mémoire le souvenir de l’ancienne Syrie au Liban ».
Joumblatt était à la tête d’une importante délégation de députés de son bloc parlementaire, dont son fils Taymour, qui lui a succédé à la tête du Parti socialiste progressiste, et des dignitaires religieux de la minorité druze, une secte ésotérique de l’islam répartie entre le Liban, Syrie et Israël.
Il s’est entretenu au palais présidentiel avec Chareh, qui est apparu pour la première fois en costume-cravate, et qui était connu jusqu’à présent sous son nom de guerre Abu Mohammad al-Jolani.
Joumblatt accuse le pouvoir syrien déchu d’avoir assassiné son père, Kamal Joumblatt, en 1977, lors de la guerre civile libanaise (1975-1990).
Après la chute de Bachar al-Assad, qui se faisait passer pour le protecteur des minorités dans un pays à majorité sunnite, les nouvelles autorités sont scrutées sur la manière dont elles traiteront les minorités.