Depuis le début de la guerre en Ukraine, le transport et la vente du pétrole russe sont devenus plus coûteux pour Moscou. En cause : les sanctions occidentales. Mais certains pétroliers battant pavillon étranger et opérant pour la Russie passent entre les mailles du filet. Londres annonce des sanctions.
L’accès au pétrole russe va devenir plus compliqué
Londres intensifie ses mesures contre la Russie en ciblant sa « flotte fantôme ». Il s’agit d’un réseau de pétroliers utilisé pour contourner les sanctions internationales. Lors du sommet du corps expéditionnaire britannique, le gouvernement a annoncé l’ajout de 20 navires à sa liste de sanctions, portant le total à plus d’une centaine de navires visés. Cette flotte, composée de navires souvent anciens et non déclarés, permet à Moscou de poursuivre ses exportations de pétrole malgré les restrictions imposées par l’Occident.
Depuis le début des sanctions occidentales, la Russie a mis en place un système sophistiqué d’évasion au moyen de navires opérant sous des pavillons étrangers douteux. Ces navires échappent aux contrôles maritimes standards, souvent sans assurance, et continuent de transporter du pétrole vers des destinations hors de portée des sanctions européennes.
Pour contrer cette stratégie, plusieurs pays riverains de la mer Baltique, comme la Suède, la Pologne et le Danemark, travaillent avec le Royaume-Uni pour renforcer les contrôles maritimes. Les autorités exigent désormais systématiquement des documents prouvant l’assurance des navires suspects. L’Estonie a déjà inspecté plus de 200 navires depuis l’été 2024, une mesure jugée cruciale pour lutter contre cette économie parallèle maritime.
Une menace écologique inquiétante
Outre son impact financier, La flotte fantôme est une source de préoccupation environnementale majeure. La mer Baltique, un écosystème particulièrement fragile, pourrait subir des dommages catastrophiques en cas de fuite de pétrole. Les risques liés à l’obsolescence des navires et à leur exploitation non conforme aux normes internationales poussent douze pays à se lancer dans une surveillance accrue.
Cette initiative collective vise à limiter les dangers en cartographiant les mouvements de ces navires clandestins. Jusqu’à présent, seuls les Britanniques et les Estoniens effectuaient des inspections systématiques, mais cette pratique devrait être étendue pour garantir une meilleure réglementation.
Parallèlement à ces nouvelles sanctions, Le Royaume-Uni annonce une aide financière de 35 millions de livres (environ 42 millions d’euros) pour soutenir l’Ukraine face à l’effondrement de ses infrastructures énergétiques. Cela comprend 20 millions de livres sterling pour les réparations urgentes du réseau électrique et 15 millions de livres sterling pour fournir des produits essentiels tels que des kits thermiques et des générateurs.
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