Mandat d’arrêt contre Evo Morales pour “traite d’êtres humains sur mineur”, annonce le parquet

Mandat d’arrêt contre Evo Morales pour “traite d’êtres humains sur mineur”, annonce le parquet
Mandat d’arrêt contre Evo Morales pour “traite d’êtres humains sur mineur”, annonce le parquet
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L’ancien président socialiste de Bolivie, Evo Morales, à Buenos Aires, le 21 février 2020. RONALDO SCHEMIDT / AFP

Un mandat d’arrêt contre « traite d’êtres humains sur mineur » a été prononcée contre l’ancien président socialiste de Bolivie, Evo Morales (2006-2019), pour avoir eu une relation avec une jeune fille de 15 ans avec laquelle il a eu une fille en 2016, a indiqué le parquet.

« Il convient d’émettre un mandat d’arrêt »a déclaré la procureure Sandra Gutiérrez lors d’une conférence de presse. Le procureur de la République a précisé que le mandat d’arrêt, rendu public lundi 16 décembre, avait été émis il y a deux mois, le 16 octobre.moi Gutiérrez a expliqué qu’elle n’avait pas évoqué cette affaire auparavant parce qu’elle « très complexe »car il s’agit d’un ancien président, qui a nié à plusieurs reprises ces accusations.

Elle a également souligné que, deux jours avant l’émission de ce mandat d’arrêt, les partisans de l’ex-président ont dressé des barrages routiers qui ont duré vingt-quatre jours, pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une « persécution judiciaire » contre lui. Malgré la protestation, la police a tenté à plusieurs reprises d’arrêter M. Morales, réfugié dans l’État de Chapare, son fief politique où l’on cultive la coca, a indiqué M.moi Gutiérrez. Plus “il a été impossible d’exécuter le mandat d’arrêt contre ce citoyen, car (…) de nombreux policiers ont été victimes d’attaques et de tentatives d’assassinat de la part des bloqueurs”dit le procureur.

Mme Gutiérrez a déclaré que la police avait présenté“innombrable” rapports justifiant l’impossibilité d’exécuter le mandat d’arrêt et qu’il avait même été souligné que « la vie non seulement des policiers, [mais] aussi des citoyens, était en jeu ». Le procureur a indiqué que M. Morales risquait une peine de « dix à quinze ans » d’emprisonnement.

L’ancien président dénonce une « persécution judiciaire »

Les faits remontent à 2015, lorsque l’ancien leader des producteurs de coca gouvernait la Bolivie. La thèse de l’accusation est que les parents de la mineure l’ont inscrite au « soins à la jeunesse » de Morales « dans le seul but de gravir les échelons politiques et d’obtenir des avantages (…) en échange de leur fille mineure ». Pour ces faits, le ministère public a déposé un acte d’accusation contre Morales et la mère de la victime présumée pour le délit de « traite des êtres humains aggravée ».

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Bien que M. Morales ait précédemment rejeté la plainte comme étant basée sur des faits qui ont fait l’objet d’une enquête en 2020 sous le crime de « détournement de mineur »l’accusation se concentre désormais sur des allégations de traite d’êtres humains. Il s’agit du deuxième mandat d’arrêt émis contre M. Morales dans la même affaire.

Le procureur Gutiérrez avait déjà ordonné son arrestation en septembre, mais un recours en justice déposé par la défense du leader aymara a permis de l’annuler. Les avocats de M. Morales affirment que l’affaire a déjà fait l’objet d’une enquête et a été classée en 2020. En pleine lutte pour la candidature de la gauche aux élections de 2025, Morales a affirmé que cette enquête était un « la loi » (« persécution judiciaire ») dirigée par le gouvernement de Luis Arce, son ancien allié et désormais rival.

L’ancien président a gouverné le pays andin entre 2006 et 2019 et a ensuite favorisé le triomphe électoral de Luis Arce, qui avait été son ministre de l’Économie. Aujourd’hui en conflit, les deux dirigeants se disputent la direction du parti de gauche au pouvoir et la candidature de cette formation aux élections présidentielles d’août 2025.

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Le avec l’AFP

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