Jugés depuis plus de trois mois devant le tribunal correctionnel départemental du Vaucluse, Dominique Pelicot et 50 hommes sont accusés d’avoir violé sous soumission chimique son ex-femme, Gisèle Pelicot. Avant le verdict prévu le 20 décembre, « Libération » dresse leurs profils.
Ils s’appellent Jean-Pierre, Cédric, Romain, Redouane ou Thierry. Ils sont âgés de 27 à 74 ans et viennent de tous horizons sociaux. Depuis début septembre, 51 hommes ont été jugés par le tribunal correctionnel départemental du Vaucluse, à Avignon, pour « viol aggravé » – ou agression sexuelle pour l’un d’entre eux – sur Gisèle Pelicot, dans le cadre du procès pour viol dit de Mazan. A la tête de ce système tentaculaire de violences sexuelles sous soumission chimique, son ancien mari, Dominique Pelicot. Pendant près d’une décennie, le principal accusé, aujourd’hui âgé de 72 ans, a recruté ces inconnus en ligne pour violer sa femme, qu’il avait auparavant droguée.
Malgré les vidéos accablantes tournées par Dominique Pelicot, la quasi-totalité des coaccusés ont nié, lors du procès, avoir voulu commettre un viol, affirmant qu’ils ignoraient que Gisèle Pelicot était sous l’emprise de médicaments. Beaucoup d’entre eux affirment avoir cru participer à un scénario libertin consenti, et s’être laissés berner par Dominique Pelicot. Des démentis balayés par ce dernier, qui ne cesse de répéter, depuis son arrestation en 2020, que tous les participants étaient parfaitement informés que Gisèle Pelicot avait été droguée au préalable. Le parquet a requis vingt ans de réclusion criminelle à son encontre, soit la peine maximale. Des peines de dix à dix-huit ans de prison ont été requises contre l’autre accusé – et quatre ans de prison contre un dernier, poursuivi pour agression sexuelle. Alors que les plaidoiries de la défense se terminent ce vendredi, Libérationqui suit le procès depuis trois mois, dresse le profil de ces hommes, avant le verdict prévu entre les 19 et 20 décembre.
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