En Corée du Sud, les manifestants réclament l’arrestation de leur président, Yoon Suk Yeol

En Corée du Sud, les manifestants réclament l’arrestation de leur président, Yoon Suk Yeol
En Corée du Sud, les manifestants réclament l’arrestation de leur président, Yoon Suk Yeol
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Manifestants exigeant la destitution du président sud-coréen Yoon Suk Yeol devant l’Assemblée nationale à Séoul, Corée du Sud, le 6 décembre 2024. KIM KYUNG-HOON / REUTERS

Plus déterminés que jamais, les Sud-Coréens ne baissent pas les bras pour obtenir le départ de leur président, Yoon Suk Yeol. Depuis l’échec de sa tentative d’imposer la loi martiale, des rassemblements ont eu lieu dans tout le pays contre “trahison” d’un leader dont la révocation doit être soumise au vote des députés. Le vote devrait avoir lieu au plus tard samedi, par crainte d’une réaction de l’entourage du président, qui fait également l’objet de premières investigations. Le parti présidentiel a demandé jeudi 5 décembre le départ ” rapide “ du leader sud-coréen, estimant que son maintien au pouvoir représente un « grand danger » pour le pays, sans dire explicitement s’il avait l’intention de voter pour la destitution.

A Séoul, les manifestants se sont rassemblés jeudi soir devant la présidence dans le quartier de Yongsan-gu, et dans le parc entourant l’imposant bâtiment de l’Assemblée nationale, soutenu par des colonnes qui symbolisent la diversité des opinions.

Dans la nuit froide et étoilée, une seule voix parle ce soir-là : « Arrêtez immédiatement le perfide criminel Yoon Suk Yeol et ses complices ! » Les participants brandissent des pancartes indiquant : « L’annulation de la loi martiale illégale est une victoire pour la démocratie » ou « Renversons le président Yoon, qui a fait reculer l’horloge de la Corée du Sud de quarante-quatre ans, et faisons-lui payer cent cinquante-cinq minutes de terreur. » Les cent cinquante-cinq minutes font référence à la période, dans la nuit du 3 au 4 décembre, entre l’annonce de la loi martiale et son annulation par les députés. Les quarante-quatre années évoquent les massacres de Gwangju de 1980, commis par l’armée sur ordre du dictateur Chun Doo-hwan (1980-1987), qui imposa la loi martiale dans la ville du sud.

La bougie, un symbole

Toutes les générations sont rassemblées dans la foule. Même les jeunes, qui semblaient se désintéresser de la politique après l’élection de M. Yoon, sont mobilisés. Une étudiante, emmitouflée dans sa doudoune noire, tient à bout de bras un panneau contenant les paroles du philosophe anti-esclavagiste américain Henry David Thoreau (1817-1862) : « Je ne suis pas né pour être forcé. Je respirerai à ma manière. Voyons qui est le plus fort. »

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Encouragée par des militants et des députés, la foule a entonné des chants de Noël aux textes tordus pour se moquer de M. Yoon et de la première dame, Kim Keon-hee, accusés de corruption et de manipulation de valeurs mobilières. Solennelle, l’ambiance est aussi festive, comme pour conjurer la peur suscitée par l’annonce de la loi martiale.

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