Comme en témoigne la menace de droits de douane de 25 % qui pèsent sur les produits canadiens ou encore cette plaisanterie selon laquelle le Canada est le 51ee Etat américain, il faut se préparer au vent qui soufflera fort en 2025 et au 47e Le président tente de multiplier les démonstrations de force.
Pour beaucoup d’Américains, comme pour nous, le combat vient à peine de commencer et la mobilisation de l’opposition devra être féroce.
De leur côté, les élus démocrates doivent mettre fin aux lamentations de ces dernières semaines, se regrouper et identifier rapidement leurs prochains dirigeants.
Riche ou dangereux
Pour ceux qui doutaient encore de la volonté du 47e président à prendre un virage autoritaire, chaque jour apporte son lot de nouveaux indicateurs.
S’il est quelques nominations de Donald Trump qui reposent sur le bon sens ou la compétence des personnes invitées à rejoindre son cabinet, il y en a en revanche un plus grand nombre d’entre elles qui se distinguent par leur loyauté envers le parrain de mars. -a-Lago.
Alors que durant la campagne le candidat républicain affirmait ne rien savoir du Projet 2025 et de ses auteurs, il a déjà confié huit postes à des personnes liées à ce document. Ils ont en commun la volonté d’augmenter les pouvoirs du président.
Déjà en 2017, le cabinet des 45e Le président était le plus riche de l’histoire. Celui de 2025 brisera ce record, ne serait-ce qu’en y ajoutant l’homme le plus riche de la planète.
Parmi ce groupe de fidèles serviteurs, impossible de ne pas noter la présence de quelques fous et/ou incompétents.
Impossible de ne pas s’inquiéter lorsque des vengeurs fous gèrent le FBI (Kash Patel), le Pentagone (Pete Hegseth), les renseignements (Tulsi Gabbard) ou lorsqu’ils ont l’oreille du président (Stephen Miller).
Trump n’est pas Orban
Malgré mes inquiétudes pour le Québec, le Canada et les États-Unis, je trouve un certain réconfort dans le fait que la République américaine a traversé d’autres tempêtes et que les racines de la démocratie y sont très profondes.
Il est possible que le pire de la tempête soit passé d’ici deux ans, la prochaine échéance électorale pour les Américains avec les élections de mi-mandat.
Non seulement le nouveau président devra agir rapidement, mais son succès devra être immédiat.
Donald Trump pourra travailler autant qu’il le voudra, deux ans, ce n’est pas long, pour supprimer tous les contrepoids à son pouvoir. De plus, le système américain est très décentralisé et de nombreux États refuseront d’abdiquer.
En attendant, il a difficilement réussi à réaliser « l’exploit » d’un de ses modèles, le Hongrois Viktor Orban.
En fin de compte, je fais confiance à Donald Trump pour être lui-même. Il a toujours aimé le chaos, c’est son monde. Disposant désormais d’une grande marge de manœuvre, il n’aura pas la sagesse de changer et poussera le risque trop loin.
Résister à la prochaine présidence américaine exigera du courage, de la détermination, de la solidarité et du calme. L’autoritarisme évolue lentement.