Keystone-SDA
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02 juillet 2024 – 16h48
(Keystone-ATS) Le Premier ministre hongrois et président en exercice du Conseil de l’UE, Viktor Orban, a appelé mardi à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky à envisager un “cessez-le-feu”, illustrant leurs divergences mais aussi celles entre Budapest et la plupart des Européens.
M. Zelensky a pour sa part souligné l’importance d’une « paix juste » pour son pays.
« J’ai demandé au président d’envisager rapidement la possibilité d’un cessez-le-feu », qui serait « limité dans le temps et permettrait d’accélérer les négociations de paix », a déclaré Viktor Orban, le seul dans l’UE à être resté proche du Kremlin et qui n’avait pas visité l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe.
Conversation « franche »
Selon lui, la conversation avec M. Zelensky a été « franche ». « Je ferai bien sûr rapport (du contenu) de ces discussions au Conseil de l’Union européenne (…) afin que les décisions européennes nécessaires puissent être prises », a-t-il déclaré.
Volodymyr Zelensky a pour sa part réaffirmé lors d’une conférence de presse que la visite du dirigeant hongrois illustrait « les priorités européennes communes, combien il est important d’apporter une paix juste à l’Ukraine et à l’ensemble de l’Europe ».
Maintenir l’aide militaire
Le chef de l’Etat ukrainien a également appelé à maintenir « un niveau suffisant » de l’aide militaire fournie par l’Europe à Kiev.
Le Premier ministre hongrois, dont le pays vient de prendre la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne et est accusé d’être proche de la Russie, contrairement au reste de l’UE, se distingue également par son opposition au versement du montant de cette aide, extrêmement précieuse pour l’Ukraine face à la Russie.
Au début de l’année, il avait opposé son veto à une enveloppe de 50 milliards d’euros. Celle-ci a finalement été validée mais avec un retard dénoncé par les responsables ukrainiens.
« Améliorer » les relations bilatérales
Volodymyr Zelensky et Viktor Orban entretiennent donc des relations plutôt froides et leurs rares rencontres sont scrutées de près. Le dirigeant hongrois a néanmoins évoqué sa volonté d'”améliorer” les relations bilatérales entre Budapest et Kiev.
« Nous essayons de laisser derrière nous les discussions du passé », a-t-il assuré, remerciant son hôte pour l’atmosphère « franche et ouverte » de leurs échanges.
L’Ukraine considère le retrait des forces russes de son territoire comme une condition préalable à la paix, tandis que Moscou exige qu’elle renonce à cinq régions et à ses ambitions de rejoindre l’OTAN.
