La Mongolie devra en effet s’expliquer devant la CPI pour ne pas avoir arrêté Poutine

La Mongolie devra en effet s’expliquer devant la CPI pour ne pas avoir arrêté Poutine
La Mongolie devra en effet s’expliquer devant la CPI pour ne pas avoir arrêté Poutine

La Cour pénale internationale a rejeté vendredi la demande de la Mongolie de faire appel de son renvoi devant l’Assemblée des États parties pour non-exécution d’un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine lors d’une visite.

Le dirigeant russe s’est rendu en Mongolie en septembre malgré un mandat d’arrêt émis contre lui par le IPC pour le crime de guerre présumé de déportation d’enfants ukrainiens après l’invasion russe de l’Ukraine, en 2022.

La Chambre rejette la demande d’autorisation de faire appel de la Mongolie» ont déclaré les juges de la chambre préliminaire dans leur décision.

Fin octobre, le IPC a critiqué la Mongolie, un État membre, pour ne pas avoir arrêté M. Poutine et a déclaré que l’affaire serait renvoyée à l’Assemblée des États parties, l’organe de contrôle de la Cour, pour d’éventuelles sanctions.

Le Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour signé par tous les États membres, oblige les pays à arrêter les suspects recherchés.

Le président russe Vladimir Poutine est accompagné du ministre mongol des Affaires étrangères Battsetseg Batmunkh à son arrivée en Mongolie.

Photo : Getty Images / Natalia Gubernatorova

Quelques jours plus tard, la Mongolie a demandé l’autorisation de faire appel de la décision ainsi que de la disqualification de deux juges.

Elle a également demandé au tribunal, qui siège à La Haye, de suspendre la décision en appel jusqu’à ce qu’une décision soit prise concernant les deux juges.

Vendredi, la Cour a rejeté ces demandes. Les juges ont déclaré que sa décision et son renvoi à l’Assemblée des États parties ne pouvaient faire l’objet d’un appel puisque cette décision ne constitue pas une une décision formelle de la Cour sur le fond ou sur une question de procédure de l’affaire.

Expulsion illégale d’enfants

Le IPC a émis un mandat d’arrêt contre M. Poutine en mars 2023.

Elle a déclaré qu’il y avait motifs raisonnables de croire que le président russe porte la responsabilité du crime de guerre de déportation illégale d’enfants ukrainiens en Russie.

Kiev affirme que des milliers d’enfants ukrainiens ont été retirés de force des orphelinats et d’autres institutions publiques après que les forces russes ont pris le contrôle de vastes étendues du territoire ukrainien lors de l’invasion de 2022.

La Russie, de son côté, affirme avoir retiré certains enfants des zones proches des combats pour assurer leur protection.

Moscou a rejeté ce mandat, le jugeant sans conséquence. Cependant, la visite de Vladimir Poutine en Mongolie, pays de trois millions d’habitants enclavé entre la Russie et la Chine, était le seul voyage du président russe dans un pays membre de l’Union européenne. IPC depuis le lancement du mandat.

 
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