Le message est clair : les militaires français doivent, à terme, quitter le Sénégal. C’est ce qu’a déclaré le nouveau président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye dans des entretiens accordés à Monde et à l’AFP, où il a également annoncé que la France venait de reconnaître le massacre de Thiaroye, via une lettre que lui avait adressée Emmanuel Macron.
En 1944, des dizaines de tirailleurs sénégalais furent tués par l’armée française alors qu’ils réclamaient leur solde. Le président sénégalais s’est dit satisfait de ce message : « Il reconnaît très clairement qu’il s’agissait d’un massacre, sans ambiguïté sur les termes. »
« Pourquoi aurions-nous besoin de soldats français au Sénégal ? »
Le président sénégalais a également été interrogé sur la présence de militaires français au Sénégal. « Combien y a-t-il de militaires sénégalais en France ? Pourquoi faut-il des soldats français au Sénégal ? », « Quel pays peut avoir des soldats étrangers sur son sol et revendiquer son indépendance ? », a déclaré le chef de l’Etat Monde. “Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires étrangères”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Pas de délai précis
« Il ne faut pas confondre anomalie et normalité », a-t-il également déclaré, indiquant qu’aucun délai n’a encore été fixé mais que « nous devons avancer vers cet objectif ». « Nous le ferons avec le respect nécessaire, sans précipitation ni aucune pression. »
Le Tchad, dernier pays sahélien à accueillir les forces françaises, a également annoncé jeudi soir mettre fin aux accords de sécurité et de défense avec Paris, une annonce intervenue quelques heures après une visite du chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.
France
Monde
