Les 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes rappellent à quel point les abus, les violences sexuelles, les intimidations et les propos dégradants constituent un fléau grandissant.
A l’approche du triste anniversaire du massacre de Polytechnique, on ne peut qu’être attristé par l’état des lieux en matière de violences faites aux femmes.
Les hommes avant tout
Le premier réflexe, quand on veut prévenir les abus et les agressions, est d’apprendre aux petites filles à se méfier des hommes méchants.
Ne sors pas trop tard. Ne rentre pas seul à la maison. Ne laissez pas votre boisson sans surveillance. Ne vous habillez pas trop court. Ne donnez pas votre numéro de téléphone à des inconnus. Méfiez-vous des gars trop gentils. Ne soyez pas trop entreprenant.
Pendant ce temps, très peu de choses sont faites pour former des hommes qui refuseront d’accepter que leurs semblables soient des prédateurs.
Or, la grande majorité des agressions sexuelles sont commises par des hommes. La grande majorité des victimes sont des femmes.
Oui, beaucoup d’hommes sont des alliés, des défenseurs des droits des femmes et des humains tout à fait honnêtes qui ne se comportent pas comme des animaux, mais on entend encore trop peu leurs voix pour dénoncer les propos et les actes de leurs collègues dégénérés.
« Pas tous les agresseurs »
Ils sont bien plus nombreux à défendre leur vertu individuelle et à proclamer haut et fort que tous les hommes ne doivent pas être mis dans le même bateau en criant au scandale lorsqu’une femme est terrorisée, objectivée, menacée, attaquée ou tuée.
Rêvons du jour où les agresseurs seront ostracisés, jugés et humiliés.
Rêvons d’un jour où notre société et les hommes qui la composent dénonceront le comportement de leurs collègues qui s’en prennent aux femmes au lieu d’essayer de s’en démarquer comme si c’était la priorité.