A peine réélu président des Etats-Unis, Donald Trump commence à dévoiler ses priorités. Parmi ceux-ci, bien connus, il y a l’immigration. A ce sujet, il dit vouloir utiliser l’armée pour accélérer les expulsions de migrants.
Donald Trump veut utiliser l’armée pour résoudre le problème de l’immigration
L’idée d’utiliser l’armée pour expulser les migrants n’est pas nouvelle pour Donald Trump. Lors de son premier mandat, il avait déjà flirté avec l’idée de recourir à la Garde nationale pour sécuriser les frontières. Cette fois, il va plus loin en évoquant le déploiement de troupes fédérales pour soutenir un programme de déportation sans précédent.
Tom Fitton, directeur de l’organisation conservatrice Judicial Watch, a lancé l’idée d’utiliser les forces armées pour contrôler l’immigration. De son côté, Donald Trump a immédiatement validé ces propos en répondant simplement : «C’est vrai !« . Cette stratégie repose sur la possibilité pour le président des États-Unis de déclarer l’urgence nationale, disposition constitutionnelle permettant la mobilisation de ressources exceptionnelles en cas de crise.
Des précédents sous la dernière présidence américaine
En 2019, Donald Trump avait déjà utilisé cette disposition pour réaffecter 8 milliards de dollars à la construction d’un mur à la frontière mexicaine. Toutefois, le recours à l’armée pour expulser des migrants soulève des questions juridiques complexes. Le Posse Comitatus Act, une loi fédérale de 1878, interdit normalement le recours aux forces armées pour faire respecter la loi aux États-Unis, sauf dans des circonstances spécifiques.
Aujourd’hui, les États-Unis comptent environ 11 millions d’immigrants illégaux. Si ce programme devait être mis en œuvre, les répercussions seraient considérables. D’un point de vue économique déjà, Les expulsions massives nécessiteraient un budget colossal en matière de logistique, de personnel et d’infrastructures. En outre, le départ de millions de travailleurs migrants pourrait exacerber les pénuries de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs clés, tels que l’agriculture et la construction.
Par ailleurs, les associations de défense des droits de l’homme alertent sur les conséquences dramatiques de ce projet. Durant le premier mandat de Donald Trump, la séparation de milliers d’enfants migrants de leurs parents a suscité l’indignation internationale. Ces pratiques pourraient être réitérées ou amplifiées.
