le Conseil de l’Europe préoccupé par un projet de loi sur les migrants

le Conseil de l’Europe préoccupé par un projet de loi sur les migrants
le Conseil de l’Europe préoccupé par un projet de loi sur les migrants

Le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a exhorté lundi la Finlande à “rejeter” un projet de loi autorisant le refoulement des migrants, un texte qui vise à endiguer l’afflux orchestré de demandeurs d’asile, selon Helsinki, par la Russie.

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« La Finlande devrait rejeter le projet de loi sur la manipulation des migrations, protéger l’accès à l’asile et empêcher les expulsions sommaires », a déclaré Michael O’Flaherty dans une lettre adressée notamment au président du Parlement finlandais, Jussi Halla-aho, dans laquelle il affirme son « inquiétude quant à la compatibilité » de ce texte « avec les droits de l’homme ».

Helsinki devrait « continuer à rechercher des solutions alternatives conformes à (ses) obligations en matière de droits de l’homme », a déclaré M. O’Flaherty, qui a pris ses fonctions de commissaire en avril.

Il « craint également que le projet de loi, s’il est adopté, ne crée un précédent inquiétant pour d’autres pays et pour le système d’asile mondial ».

Le gouvernement conservateur finlandais a dévoilé fin mai un projet de loi autorisant ses garde-côtes à refouler les migrants, après l’arrivée l’automne dernier d’un millier de migrants sans visa en provenance du territoire russe voisin. La Russie et la Finlande partagent une frontière terrestre longue de 1 340 kilomètres.

Helsinki accuse Moscou d’avoir organisé l’arrivée de ces migrants, ce que démentent les autorités russes.

En avril, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait également jugé que Moscou concentrait ses attaques « hybrides » sur la Finlande, utilisant des migrants pour déstabiliser ce pays entré dans l’Otan il y a un an et qui apporte un « soutien ferme » à l’Ukraine. .

Le projet de loi, qui, selon les critiques, viole les accords internationaux et les obligations de la Finlande en matière de droits de l’homme, prévoit que dans certaines zones frontalières, la Finlande pourrait refuser d’accepter les demandes d’asile pendant une période d’un mois maximum, afin d’endiguer l’arrivée de migrants sans papiers.

Seules certaines catégories de demandeurs d’asile, comme les mineurs ou les personnes handicapées, seraient alors autorisées à déposer leur demande dans ces zones, à la discrétion des garde-côtes, les autres étant expulsées.

Pour que cette loi soit adoptée, le texte doit obtenir une majorité des cinq sixièmes des voix au Parlement finlandais.

 
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