Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a annoncé lundi l’envoi de 3,76 milliards d’euros d’aide supplémentaire pour la reconstruction de la région de Valencia après les inondations les plus meurtrières de l’histoire moderne du pays.
Plus de 220 personnes sont mortes après que des pluies torrentielles ont provoqué des inondations catastrophiques dans la banlieue sud de Valence fin octobre. Ces fonds s’ajoutent aux 10,6 milliards d’euros d’aide annoncés la semaine dernière.
“Il reste encore des rues à nettoyer, beaucoup d’infrastructures à réparer et surtout beaucoup de vies, beaucoup de maisons et beaucoup d’entreprises qui doivent revenir à la normale.”Pedro Sánchez a déclaré aux journalistes après un conseil des ministres.
Le plan d’aide, qui comprend 110 nouvelles mesures, étend le soutien aux familles locataires et comprend une enveloppe de 500 millions d’euros pour le déminage de la zone sinistrée et 200 millions d’euros pour les agriculteurs. Un allégement hypothécaire de 12 mois pour les ménages les plus vulnérables a également été ajouté, a déclaré Pedro Sánchez, en plus du moratoire d’un an annoncé la semaine dernière.
Le Premier ministre a également indiqué que le gouvernement allouerait 150 logements dans ou à proximité des zones sinistrées et que 25 millions d’euros seraient consacrés à l’achat de maisons.
Poussé à démissionner
Après les inondations qui ont frappé l’Espagne, les dirigeants politiques sont sous le feu des critiques. La manifestation du samedi 9 novembre reflète la colère des habitants gouvernés par un parti élu grâce à une alliance avec VOX, dont on connaît la position négationniste sur le changement climatique.
«Mazon démissionne!». C’est le slogan scandé par des dizaines de milliers de manifestants ce samedi à Valence pour dénoncer la mauvaise gestion gouvernementale de la DANA du siècle.
Si les critiques se concentrent sur la politique menée par le président de la Région, Carlos Mazon, du Parti populaire (PP), c’est parce que ce dernier est pointé du doigt pour avoir étouffé le projet de l’Unité valencienne d’urgence (UVE), développé par le gouvernement précédent et dont l’une des missions était justement d’apporter une réponse efficace aux catastrophes climatiques.
