À la COP29, les pays adoptent des règles pour le marché des crédits carbone

À la COP29, les pays adoptent des règles pour le marché des crédits carbone

Cet accord « ouvrira la voie » à un marché du carbone plus établi, destiné à échanger des crédits carbone de qualité, avec des normes soutenues par les Nations Unies, s’est félicitée Erika Lennon, experte du sujet au Centre de droit international de l’environnement.

Publié le 11/11/2024 19:36

Temps de lecture : 2min

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Le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, lors d’un discours à l’ouverture de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, le 11 novembre 2024. (ALEXANDRE NEMENOV / AFP)

Des pays du monde entier ont adopté de nouvelles règles de l’ONU pour le marché controversé des crédits carbone, lundi 11 novembre, au premier jour de la COP29. Ceux-ci sont générés par des activités réduisant les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, comme la plantation d’arbres, la protection des habitats ou le remplacement du charbon polluant par des éoliennes ou des éoliennes. Un crédit équivaut à une tonne de dioxyde de carbone empêché de pénétrer ou d’être éliminé de l’atmosphère.

Jusqu’à présent, ce marché s’était développé seul, en dehors de toutes règles internationales. Les critères adoptés à Bakou, en Azerbaïdjan, régissent la méthodologie de calcul du nombre de crédits qu’un projet donné peut générer et ce qui se passe si le carbone stocké est perdu, par exemple si la forêt affectée brûle. Les normes proposées concernent principalement les pays – notamment les riches pollueurs – qui cherchent à compenser leurs émissions en achetant des crédits auprès de pays ayant réduit leurs gaz à effet de serre au-delà de ce qu’ils avaient promis.

“C’est extrêmement important”a réagi Erika Lennon, experte en la matière au Centre de droit international de l’environnement (CIEL), car cela va “ouvrir la voie” à un marché du carbone plus établi, destiné à échanger des crédits carbone de qualité, avec des normes soutenues par les Nations Unies. Mais, comme plusieurs ONG, elle critique la méthode qu’elle juge peu transparente avec laquelle les textes ont été poussés jusqu’à la conférence de l’ONU sur le climat. De son côté, l’ONG Oil Change International a critiqué une décision prise « sans débat ni examen public. »

 
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