Dans le métro new-yorkais, le retour de la « Post-it thérapie »

Dans le métro new-yorkais, le retour de la « Post-it thérapie »
Dans le métro new-yorkais, le retour de la « Post-it thérapie »

(New York) Sur le mur d’un couloir de métro à Manhattan, des New-Yorkais griffonnent des petits mots, des pensées et des idées sur des post-it : une manière de conjurer les peurs nées de l’élection de Donald Trump.

Grégory WALTON

Agence -Presse

Sur ces petits carrés de papier multicolores, on peut lire : « Soyons plus gentils », « Est-ce que je vais être expulsé ? », « Débarrassez-vous de Trump », « Un condamné pour président ».

L’idée n’est pas complètement nouvelle mais remonte à 2016. Sous une forme différente, Matt Chavez l’appelait alors « Subway Therapy ».

« Il n’y avait pas de Post-it » à l’époque, explique cet homme de 36 ans, devant des passagers – touristes, familles, travailleurs – qui s’arrêtent pour lire ou écrire. «C’était juste moi qui parlais aux gens. Mais après que Trump ait été élu pour la première fois la même année, je l’ai fait évoluer. Je voulais aider les gens à s’exprimer, à partager leurs idées et à se rassembler.

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PHOTO DIANE DESOBEAU, AGENCE FRANCE-PRESSE

L’idée n’est pas complètement nouvelle mais remonte à 2016. Sous une forme différente, Matt Chavez l’appelait alors « Subway Therapy ».

Il a relancé ce concept de « thérapie Post-it » – qu’il a diffusé ailleurs aux Etats-Unis mais aussi jusqu’à Bruxelles et Malmö (Suède) – il y a une semaine, un peu avant l’élection présidentielle de mardi.

La ville de New York a voté massivement pour la démocrate Kamala Harris contre le natif Donald Trump, mais bien moins que pour Joe Biden en 2020.

«Je remarque que les gens écrivent davantage sur leurs peurs et leurs peurs, mais aussi sur leur force et leur résilience», souligne Matt Chavez.

Esra Yalcin, graphiste d’origine turque, est venue avec sa fille, qu’elle a photographiée en train de coller son carré de papier sur les carreaux blancs typiques du métro new-yorkais.

Cette quinquagénaire se souvient d’être arrivée en 2016 après la première élection du milliardaire new-yorkais, alors qu’elle était enceinte de sa fille Lia.

« Cette fois, nous écrivons aux gens pour qu’ils restent forts », a-t-elle déclaré.

 
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