Simple curiosité ou véritable envie ? Beaucoup de gens déçus par les résultats des élections cherchent à s’installer au Canada, en Australie ou en Nouvelle-Zélande.
Ce mardi 5 novembre, tard dans la nuit, les citoyens américains ont élu Donald Trump président des États-Unis, au terme d’une course au coude-à-coude contre Kamala Harris. Une victoire qui a évidemment ravi ses militants, mais qui a plongé les sympathisants démocrates dans une profonde consternation. A tel point que depuis l’élection, les recherches Google pour quitter les Etats-Unis ont bondi, notamment pour se rendre au Canada, en Australie ou en Nouvelle-Zélande, selon un responsable de Google.
Rien que pour s’installer au Canada, les demandes ont explosé de 1 270 % dans les 24 heures qui ont suivi la fermeture des bureaux de vote sur la côte Est des Etats-Unis, selon les données du géant de l’internet recueillies par Reuters. De même, en Nouvelle-Zélande, les recherches ont augmenté de 2 000 % et en Australie de 820 %.
La majorité des Américains ont voté pour lui mais certains ne se sentent plus forcément à l’aise dans ce type de société.
Evan Green, associé directeur du cabinet d’avocats canadien en immigration Green and Spiegel
Des chiffres corroborés par ceux du site Immigration New Zealand, propriété du gouvernement néo-zélandais, qui a enregistré environ 25 000 nouveaux utilisateurs américains le 7 novembre, moins de 48 heures après l’élection, contre à peine plus de 1 500 les 4 et 5 novembre, et 7500 le 6 novembre.
Les avocats spécialisés en droit de l’immigration dans ces trois pays sont également bombardés de questions de citoyens américains. « Toutes les demi-heures, il y a une nouvelle demande par mail »» déclare Evan Green, associé directeur du plus ancien cabinet d’avocats spécialisé en droit de l’immigration au Canada, Green and Spiegel. Pour ces derniers, cette réaction n’est pas anodine. « Trump est évidemment à l’origine de ce mouvement […]. La majorité des Américains ont voté pour lui mais certains ne se sentent plus forcément à l’aise dans ce type de société. Les gens ont peur de perdre leurs libertés. »ajoute l’avocat.