« Nous sommes prêts à nous battre devant les tribunaux et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour garantir que les Californiens disposent du soutien et des ressources dont ils ont besoin pour prospérer », a prévenu Gavin Newsom ce jeudi 7 novembre.
La Californie va convoquer une session d’urgence de son parlement pour se préparer à lutter contre d’éventuelles politiques « illégales » de Donald Trump, notamment concernant l’avortement, l’immigration et le changement climatique, a annoncé ce jeudi 7 novembre le gouverneur, Gavin Newsom.
“Les libertés qui nous sont chères en Californie sont attaquées, et nous ne resterons pas les bras croisés”, a déclaré le démocrate dans un communiqué.
Donald Trump a été réélu à la Maison Blanche avec un programme promettant des expulsions massives d’immigrés clandestins et un désengagement des énergies renouvelables au profit du secteur pétrolier.
Les défenseurs du droit à l’avortement attendent également avec inquiétude les résultats complets des élections de mardi. Car si le Parti républicain contrôle à la fois le Sénat et la Chambre des représentants, il pourrait adopter des restrictions nationales, voire une interdiction pure et simple de l’avortement.
« La Californie a déjà fait face à ce défi »
Lors du premier mandat de Donald Trump, la Californie s’était déjà imposée comme le leader de l’opposition au milliardaire républicain. Selon le New York Times, elle avait intenté plus de 120 poursuites contre son gouvernement.
Avec ses 39 millions d’habitants, l’Etat le plus peuplé du pays reste un bastion démocrate. Berceau de la tech américaine et des énergies renouvelables, c’est aussi l’une des locomotives économiques de l’Amérique.
La prochaine session parlementaire extraordinaire débutera le 2 décembre. Elle devrait permettre de prévoir un budget dédié à la contestation juridique des futures politiques de l’administration Trump.
« La Californie a déjà été confrontée à ce défi et nous savons comment y répondre », a expliqué Gavin Newsom. Les avocats de l’État se préparent depuis plus d’un an à contester toute « politique fédérale inconstitutionnelle et illégale » d’un futur gouvernement de Donald Trump, a-t-il détaillé.
L’État de Washington, autre bastion démocrate de la côte ouest, a également annoncé jeudi des mesures préventives similaires.