comment les podcasteurs masculinistes américains ont influencé la victoire de Donald Trump

Au cours des derniers mois, plusieurs podcasteurs masculinistes ont réalisé une interview avec Donald Trump. Ces influenceurs sont tous très appréciés des jeunes hommes. Une cible électorale importante pour Donald Trump.

Si Kamala Harris a reçu le soutien de nombreuses stars lors de la campagne présidentielle comme Beyoncé, Taylor Swift ou l’acteur George Clooney, Donald Trump, largement élu 47e président des Etats-Unis, s’est montré dans la dernière ligne droite avant sa victoire auprès des conservateurs, libertaires. ou des influenceurs et podcasteurs d’extrême droite.

Donald Trump a entre autres participé au podcast de Joe Rogan, le plus écouté au monde sur Spotify. Il s’est également entretenu avec le streamer de jeux vidéo Adin Ross et le comédien et boxeur Logan Paul. Si ces noms sont peu connus en France, ils sont plébiscités par les partisans de Donald Trump. Le patron de l’UFC, Dana White, partisan de Donald Trump, les a remerciés au soir de la victoire républicaine.

Ces streamers et podcasteurs influenceurs sont des stars aux États-Unis. Ils comptent chacun des dizaines de millions d’auditeurs ou de téléspectateurs. Lors de leurs émissions, les discussions sont franches, le ton est bienveillant, parfois même drôle. Un exercice dans lequel Donald Trump excelle. « C’est une sorte de monde alternatif dans lequel on trouve ce qui pourrait ressembler à de l’information car elle se présente sous la forme d’un long entretien de plusieurs heures.explique Jack Bratich, enseignant et spécialiste des médias à l’université Rutgers dans le New Jersey. Mais contrairement aux médias traditionnels, il n’y a pas de questions et de réponses directes. Les faits ne nous intéressent pas. Ce sont des histoires, ce sont des personnages.

«Nous ne prenons pas la politique au sérieux et Donald Trump est parfait pour cela. Pour ces influenceurs, Trump est une célébrité, un modèle, mais pas un homme politique.»

Jack Bratich, enseignant

sur franceinfo

Certains des interlocuteurs ont été accusés d’avoir tenu des propos homophobes et racistes. Des influenceurs virilistes, fans de sports de combat, touchant un public de vingt et trente ans que Donald Trump ne pouvait espérer toucher à travers ses apparitions télévisées.