Le ministre de l’ANC poursuivi pour corruption

Le ministre de l’ANC poursuivi pour corruption
Le ministre de l’ANC poursuivi pour corruption

Le ministre sud-africain des Sports a comparu mercredi pour corruption devant un tribunal de Johannesburg, dans le cadre d’une vaste enquête sur l’époque de l’ex-président Jacob Zuma, alors que son parti, l’ANC, cherche à former une coalition après son échec aux élections législatives.

Zizi Kodwa, membre éminent du Congrès national africain (ANC), a été officiellement inculpé devant un tribunal spécialisé du sud de Johannesburg aux côtés d’un coaccusé, un associé, lors d’une audience de libération sous caution diffusée en direct sur Internet.

“Nous pouvons confirmer que deux personnes ont été arrêtées ce matin (mercredi, ndlr) suite aux recommandations de la commission Zondo sur la ‘capture de l’Etat'”, a déclaré Thandi Mbambo, porte-parole de la police. Le ministère des Sports, des Arts et de la Culture n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

La commission Zondo est une commission d’enquête dirigée par un juge, Raymond Zondo, sur la corruption pratiquée sous la présidence de Jacob Zuma (2009-2018). Cet ancien pilier de l’ANC avait été poussé avant la fin de son second mandat à la démission par son propre camp en 2018 après une série de scandales.

En 2022, cette commission avait présenté au président Cyril Ramaphosa un rapport accablant exposant le rôle central joué par Jacob Zuma dans le pillage des caisses de l’État durant ses neuf années au pouvoir.

Selon le site d’information News24, Zizi Kodwa est accusée d’avoir reçu 1,6 million de rands (environ 78 000 euros) de pots-de-vin dans le cadre de contrats signés par la ville de Johannesburg pour améliorer et entretenir le système informatique de son métro.

Moment délicat

Cette affaire arrive à un moment délicat pour l’ANC.

Le parti au pouvoir depuis trente ans vient de subir un revers historique en perdant sa majorité absolue aux élections législatives pour la première fois depuis l’avènement de la démocratie dans ce pays en 1994. Il discute actuellement avec d’autres partis pour former un gouvernement de coalition. .

L’ANC n’a obtenu que 159 sièges sur 400, une nette déception par rapport aux 230 parlementaires dont elle dispose dans le Parlement sortant, dans un contexte où le pays est accablé par un chômage tenace, de fortes inégalités et une criminalité record. .

L’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition, a obtenu 87 députés. Le parti uMkhonto weSizwe (MK), dirigé par Jacob Zuma, actuellement toujours poursuivi pour corruption, devient la troisième force du pays avec 49 parlementaires.

(Avec l’AFP)

 
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