Un rapporteur de l’ONU dénonce « le premier génocide colonial diffusé en direct »

Un rapporteur de l’ONU dénonce « le premier génocide colonial diffusé en direct »
Un rapporteur de l’ONU dénonce « le premier génocide colonial diffusé en direct »

Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 s’est adressé dimanche au gouvernement canadien pour lui rappeler ses obligations en vertu du droit international.

En visite à Montréal, Francesca Albanese a présenté son plus récent rapport intitulé Effacement colonial par le génocidedénonçant le premier génocide colonial diffusé en direct qui se produit à l’égard du peuple palestinien.

La violence qu’Israël a déclenchée contre les Palestiniens depuis le 7 octobre ne vient pas de nulle part, mais fait partie d’une campagne intentionnellement orchestrée au niveau de l’État pour provoquer systématiquement le déplacement forcé et le remplacement à long terme des Palestiniens.écrit dans son rapport Me Francesca Albanese.

Cette trajectoire risque de causer un préjudice irréparable à l’existence même du peuple palestinien en Palestine.

Une citation de Extrait du rapport du rapporteur spécial de l’ONU

Le rapporteur spécial en a profité pour demander aux États, dont le Canada, de respecter leurs obligations au titre de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

J’appelle le Canada à respecter ses obligations en vertu du droit international» a demandé Me Albanese, s’adressant directement à Ottawa. Elle a invité le gouvernement fédéral à réaliser un audit afin d’identifier toutes les formes de collaboration avec Israël, que ce soit au niveau militaire, économique, politique et autres.

M. Albanese a également indiqué qu’il avait été sous le choc lorsqu’elle a appris que Québec avait ouvert un bureau à Tel-Aviv en juin dernier, alors que des dizaines de milliers de civils palestiniens avaient déjà été tués dans les opérations militaires de Tsahal.

Le silence ou, pire, la justification d’un nombre restreint mais influent d’États a continué à permettre et à alimenter l’arrogance qui sous-tend la conduite israélienne à l’heure où nous parlons.

Une citation de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967

Il est extrêmement inquiétant de voir les États membres [de l’ONU] pontifier, remettre en question et obscurcir le sens du droit international et déshumaniser les victimes des douze derniers moisa-t-elle ajouté.

Une quinzaine de chefs d’agences des Nations Unies ont déclaré vendredi dans une lettre que la situation dans le nord de Gaza était apocalyptique.

Photo :AFP

L’intervention de M. Albanese a eu lieu alors qu’à des milliers de kilomètres de là, les opérations militaires de l’armée israélienne s’intensifient dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, au détriment des vies civiles palestiniennes. .

Un terme qui ne fait pas l’unanimité

Le mot génocide fait débat au sein de la communauté internationale pour décrire la situation des Gazaouis.

Avec le soutien de plusieurs pays, l’Afrique du Sud a déposé une demande auprès de la Cour internationale de Justice pour mettre fin aux actions militaires israéliennes à Gaza. Ce dernier affirme qu’Israël a commis, commet et risque de continuer à commettre des actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza.

Israël nie catégoriquement que ses opérations puissent constituer un génocide. Son porte-parole a plutôt accusé le Hamas d’avoir organisé une campagne de génocide contre les Israéliens.

La Cour internationale de Justice ne s’est toujours pas prononcée.

À ce jour, les frappes israéliennes ont causé la mort de plus de 41 000 Palestiniens, dont 17 000 enfants, selon les données du ministère de la Santé de Gaza.

Elle a ainsi déploré une situation dans la bande de Gaza qui des métastases se propagent désormais dans toute la Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.

La visite, organisée par la Ligue des droits et libertés (LDL) et la Coalition québécoise URGENCE Palestine, avait également pour objectif d’interroger les gouvernements canadien et québécois sur leur position à l’égard du gouvernement du premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Le Canada est complice du génocide perpétré par Israël, notamment par son positionnement d’allié indéfectible d’Israël et par ses appels à un cessez-le-feu sans instituer de sanctions économiques et sans embargo complet et immédiat sur les armes. destination depuis Israëla déclaré le porte-parole de la Coalition québécoise d’urgence pour la Palestine.

Il a également évoqué l’échec du gouvernement du Québec à ses obligations internationales en ouvrant un bureau à Tel Aviv dans un contexte aussi effroyable.

Le Canada se dit profondément préoccupé

Affaires mondiales Canada a déclaré Le La Presse Canadienne que le Canada est profondément préoccupé par le conflit à Gaza et ses graves conséquences humanitaires sur les populations civiles en particulier.

La primauté du droit est un principe fondateur du Canada et un pilier de notre démocratie. Nous avons été clairs : personne n’est au-dessus des lois» a ajouté Affaires mondiales Canada. Tous les États sont tenus de respecter le droit international, notamment le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme.

Le gouvernement canadien a déclaré qu’il continue d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages et à une augmentation rapide de l’aide humanitaire aux civils de Gaza.

Le ministère québécois des Relations internationales et de la Francophonie n’avait toujours pas répondu aux questions de La Presse Canadienne au moment d’écrire ces lignes.

M. Albanese prévoit se rendre dans d’autres villes canadiennes dans les prochains jours. Elle a indiqué que ni Ottawa ni Québec ne se sont manifestés pour la rencontrer lors de sa visite et s’est dite ouverte à les rencontrer.

 
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