Diriger un trafic de drogue depuis sa cellule, comme Mohamed Amra ? « En Belgique aussi, c’est possible. Il y a eu des cas » – .

Diriger un trafic de drogue depuis sa cellule, comme Mohamed Amra ? « En Belgique aussi, c’est possible. Il y a eu des cas » – .
Diriger un trafic de drogue depuis sa cellule, comme Mohamed Amra ? « En Belgique aussi, c’est possible. Il y a eu des cas » – .

Mohammed Amra, dit « La Mouche », est toujours recherché après son évasion le 14 mai 2024. Ce jour-là, une voiture bélier s’est écrasée sur le convoi, et des individus en sont descendus pour tirer immédiatement sur les forces de l’ordre avec des armes de guerre. .

Même en prison, Amra a réussi à rester à la tête de son réseau criminel spécialisé dans le trafic de drogue en Normandie et à Marseille. Il s’est fait livrer des téléphones dans sa cellule afin de garder le contrôle et de pouvoir donner des instructions à ses subordonnés. Pour l’approvisionner en téléphones, cartes SIM, cartes bancaires et médicaments, ses complices à l’extérieur de la prison ont jeté des petits colis discrets par-dessus les barrières.

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“Dites-leur de lever la main, de fouiller toute la maison, de chercher d’abord, de chercher !”

L’enquête du Parisien et de La Voix du Nord révèle des enregistrements de sa cellule qui prouvent que Mohamed Amra dirigeait ses subordonnés. Lors d’un vol de cargaisons de drogue d’un clan rival, on l’entend dire : «Dites-leur de lever la main, de fouiller toute la maison, de chercher d’abord, de chercher, de chercher, de chercher. Jouez la vidéo ! »

Selon Le Parisien, lors d’une autre opération de récupération d’un sac d’armes, Amra, par visioconférence depuis sa cellule, a guidé ses complices lors des contrôles de gendarmerie : «Je vais vous guider car il y a un barrage routier ! La police est au rond-point ! Non, revenez au stop ! Tourne à droite ! »

Des cas similaires ont également eu lieu en Belgique. Par exemple, il y a quelques années, un détenu organisait un trafic de drogue depuis la prison de Louvain. Il aura bénéficié de la complicité extérieure de trois personnes. L’un des complices s’était évadé de la prison d’Ypres, mais s’était néanmoins rendu à Louvain. Le détenu s’est également connecté à un ordinateur dans sa cellule pour prendre contact avec le monde extérieur afin d’organiser ses activités illicites. Le complice évadé a été arrêté.

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Le détenu de Louvain recruta alors un nouveau complice qui lui rendit visite et se chargea de l’achat et du trafic de drogue à l’extérieur. Finalement, trois suspects ont été arrêtés.

« Un téléphone portable est petit, il est facile de le cacher dans un matelas. Il est également facile de les jeter par-dessus les murs depuis l’extérieur.

»Il est évidemment également possible d’organiser un trafic de drogue à partir d’une prison belge. C’est compliqué de contenir ce type de mécanisme», commente Vincent Seron, criminologue à l’ULG, spécialisé notamment dans les questions pénitentiaires. “Même si les téléphones portables sont interdits, les détenus peuvent facilement s’en procurer. Certaines prisons belges disposent de brouilleurs mais ils coûtent très cher.» Pour des raisons de sécurité que nous comprenons, l’Administration Pénitentiaire ne souhaite pas communiquer sur le nombre d’établissements « brouillés ».

Un nouveau système pour chasser les téléphones portables en prison

»Les recherches sont renforcées pour les profils à risque ou en cas de réception d’indices, mais le personnel ne me permet pas de fouiller régulièrement toutes les cellules. Et puis un GSM c’est petit, c’est facile de le cacher dans un matelas. Il est également facile de les lancer de l’extérieur par-dessus les murs de certaines prisons sans que les caméras ne captent quoi que ce soit. C’est souvent ainsi que les détenus les obtiennent. Et c’est d’autant plus facile si la prison est à proximité d’une route, en ville.»

Mais le téléphone n’est pas la seule technique. “Le détenu peut recruter en prison parmi ses amis. « C’est ainsi qu’une autorisation de sortie d’un codétenu peut permettre de transmettre des informations. Par ailleurs, les visites de la famille, des proches et des connaissances sont également des occasions d’envoyer des messages au monde extérieur.ajoute le criminologue.

Pour les membres de la famille, il suffit de se présenter à l’accueil. Pour les parents et connaissances, vous devez remplir un formulaire de demande de visite pour autorisation du directeur.

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