Les tensions géopolitiques et les conflits dans des régions clés telles que la mer Rouge ont contribué à cette situation délicate. Les attaques répétées des rebelles Houthis au Yémen et la sécheresse qui frappe le canal de Panama ont perturbé les routes maritimes essentielles au commerce mondial. En conséquence, le trafic de conteneurs vers les ports de la mer Rouge a diminué, aggravant la pénurie existante.
Cette crise a des répercussions directes sur les commerçants chinois, dont les exportations vers l’Europe ont dépassé les 500 milliards de dollars l’an dernier. La hausse des coûts de fret affecte également les importations en provenance d’autres pays asiatiques, le fret maritime augmentant jusqu’à 146 %. Les conséquences sont déjà palpables sur les prix des produits importés, avec une hausse attendue de 100% à 146% sur le fret.
Les professionnels du secteur alertent sur une hausse imminente des prix des produits importés, notamment en provenance d’Asie. Cette hausse des coûts de fret s’ajoute aux difficultés déjà rencontrées par les importateurs mauriciens, confrontés à une pénurie de devises.
Dans le même temps, les relations sino-américaines tendues contribuent à aggraver la situation. Les organisations patronales américaines ont récemment réclamé des mesures pour contrer l’hégémonie chinoise dans le secteur maritime, qui pourrait entraîner de nouvelles tensions et une nouvelle hausse des prix pour le consommateur final.
Dans ce contexte, les investissements dans la cybersécurité deviennent également cruciaux pour garantir le bon fonctionnement des infrastructures portuaires et garantir la sécurité du commerce mondial. En février, l’administration Biden a promis d’allouer plusieurs milliards de dollars à cet effet, soulignant l’importance stratégique de ces investissements dans un monde de plus en plus connecté et dépendant du commerce maritime.
