Iran, Hezbollah et confiance retrouvée ?

Iran, Hezbollah et confiance retrouvée ?
Iran, Hezbollah et confiance retrouvée ?

« On nous a considéré comme finis un peu trop vite. » C’est en ces termes qu’un cadre du Hezbollah commente la situation de la formation et les positions de nombreux partis locaux et étrangers. Il est vrai, reconnaît cet exécutif, que les coups portés au Hezbollah ces dernières semaines ont été très durs. D’abord les attaques contre les téléavertisseurs et les talkies-walkies, puis les assassinats de la plupart des responsables militaires et personnalités emblématiques jusqu’au charismatique et symbolique secrétaire général Hassan Nasrallah. Il faut aussi ajouter les pressions exercées sur le milieu populaire du Hezbollah, à travers la destruction systématique de localités du Sud et des quartiers de la banlieue sud, ainsi qu’à travers le harcèlement dont est soumis ce même milieu dans ses refuges. dans différentes régions du pays. Aucune autre formation n’aurait pu survivre à tous ces coups… hormis le Hezbollah, affirme le même exécutif. Selon lui, après l’assassinat du « sayyed » dans les conditions connues de tous, et la réalité des infiltrations au sein de la formation qui a poussé un instant les survivants à douter de tout, il y a eu quelques jours d’incertitude. . Mais rapidement, le Hezbollah a réussi à recomposer son commandement militaire en pourvoyant tous les postes vacants avec des personnes méconnues du grand public.

Après le premier choc, la priorité a donc été de restructurer la branche militaire, celle que Nasrallah appelait les moudjahidines, notamment les combattants qui sont au Sud. Il s’agissait de rétablir la communication avec eux et de s’interroger sur leurs besoins. Ce qui semble avoir été réalisé. Aujourd’hui, plus de deux semaines après le début de ce que l’État hébreu appelle « une opération terrestre limitée », les soldats israéliens n’ont pas réussi à établir de positions sur le sol libanais, selon ce responsable. Hezb. Des combats à courte portée ont été menés et jusqu’à présent, ils se sont tous terminés en faveur du Hezbollah. Les unités sont donc à leur place, le long de la façade. Le cadre du Hezbollah est catégorique : les Israéliens ne pourront pas occuper le Sud, même partiellement, même s’ils lancent une offensive de grande ampleur. Toujours selon lui, 90 % de la structure militaire fonctionne à nouveau, au Sud et ailleurs, et il existe même un réseau de communication entre les différents fronts et avec le commandement. En matière de missiles, le cadre susmentionné affirme que le Hezbollah dispose encore de réserves importantes. Preuve en est, il lance chaque jour près de 100 missiles vers les positions israéliennes. En revanche, les pertes sont plus conséquentes en termes de missiles lourds à longue portée. Mais il y en a encore, assure-t-il, et qui plus est, les voies de transport sont encore en partie ouvertes. Dès que l’un se ferme, un autre s’ouvre et le parti est donc, selon ce cadre, capable de résister sur le front aussi longtemps qu’il le faudra. En termes d’effectifs, il y a près de 25 000 combattants prêts à combattre et si nécessaire, d’autres sont également prêts à le faire. Jusqu’à présent, les missiles lourds n’ont pas encore été utilisés, car le Hezbollah affirme ne pas vouloir donner aux Israéliens un prétexte pour étendre la portée de leurs attaques aux installations et infrastructures civiles. Mais il n’hésitera pas à le faire si nécessaire.

Qu’est-ce qui a permis au Hezbollah de se ressaisir après le choc des premiers jours ? Le cadre susmentionné reconnaît que l’Iran a joué un rôle important à cet égard. Premièrement, sous le choc de la perte de Nasrallah et de la quasi-totalité de l’équipe à la tête du groupe, les partisans du Hezbollah ont ressenti un sentiment de déception et de solitude, craignant d’avoir été abandonnés par tout le monde. Mais dès le discours en arabe du guide suprême de la République islamique Ali Khamenei, adressé au Hezbollah et à ses partisans, le moral du parti et de ses partisans est monté en flèche. Khamenei a également clairement déclaré qu’il considérait que le Hezbollah et ses partisans étaient désormais sous sa responsabilité, car c’est ce qu’il doit à Nasrallah. Il s’est même indirectement engagé à tenir toutes les promesses faites par ce dernier dans ses récents discours.

Ces propos ont été suivis de visites au Liban du ministre iranien des Affaires étrangères et du président du Parlement iranien, qui ont confirmé le soutien de la République islamique au Hezbollah et au Liban en général dans ce conflit ouvert avec les Israéliens. Selon ce cadre du Hezbollah, la République islamique considère que la bataille qui se déroule dans la région, de Gaza au Liban et avec la participation d’autres fronts, est la sienne, car elle est essentiellement dirigée contre l’ensemble de « l’axe de la résistance ». , et il vise à garantir la supériorité d’Israël sur la région ainsi qu’à enterrer les droits des Palestiniens. L’Iran aurait donc transmis le message suivant aux Libanais et en particulier au Hezbollah : la République islamique considère qu’il s’agit d’une bataille existentielle et si elle est attaquée par les Israéliens, elle ripostera en conséquence sans tenir compte d’autres lignes rouges, juste car cela ne permettra pas au Hezbollah de se sentir perdant. C’est donc avec ce soutien renouvelé que le Hezbollah a décidé, dimanche soir, de passer à l’étape suivante de ses attaques. Dans le même temps, selon les cadres du parti, le parti se prépare à reprendre ses réunions et ses activités politiques, et les informations à ce sujet devraient commencer à parvenir rapidement aux médias. Le Hezbollah estime ainsi avoir surmonté le choc et repris sa combativité, avec encore plus de détermination qu’avant, par fidélité à la mémoire du « sayyed ». Le terrain dira si cette confiance retrouvée sera suffisante pour permettre réellement au Hezbollah de surmonter les coups reçus.

« On nous a considéré comme finis un peu trop vite. » C’est en ces termes qu’un cadre du Hezbollah commente la situation de la formation et les positions de nombreux partis locaux et étrangers. Il est vrai, reconnaît cet exécutif, que les coups portés au Hezbollah ces dernières semaines ont été très durs. D’abord les attaques des téléavertisseurs et…

 
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