La Suisse revient au Conseil des droits de l’homme après cinq ans d’absence

La Suisse revient au Conseil des droits de l’homme après cinq ans d’absence
La Suisse revient au Conseil des droits de l’homme après cinq ans d’absence

Son dernier mandat parmi les 47 membres de l’instance a pris fin il y a cinq ans. Depuis, Berne peut participer aux discussions, sans toutefois voter sur les projets de résolutions. La Suisse a choisi de ne pas solliciter son adhésion ces dernières années, afin de ne pas créer de confusion avec sa candidature au Conseil de sécurité à New York. Mais son mandat de deux ans au sein de l’instance la plus puissante du système onusien, qu’elle dirige actuellement depuis un mois, arrive à son terme fin décembre.

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Jürg Lauber, président ? La réponse en décembre

Mais la Suisse souhaite s’impliquer encore plus au Conseil des droits de l’homme en 2025. Pour la première fois, elle envisage la présidence d’un an, qui reviendrait ensuite à l’ambassadeur de l’ONU à Genève, Jürg Lauber. Une décision est attendue d’ici décembre, au plus tard en janvier si plusieurs candidats sont en lice pour ce poste.

Au cours de son mandat de trois ans dans cette enceinte de plus en plus politisée entre grandes puissances, Berne, qui siégera pour la quatrième fois en tant que membre, veut œuvrer à un Conseil « solide ». Il doit également essayer de devenir plus efficace grâce à un menu toujours plus riche.

Il est essentiel de relayer « l’importance des droits de l’homme dans la prévention des conflits, mais aussi une institution puissante et réactive », estime le conseiller fédéral Ignazio Cassis. La Suisse souhaite notamment que le Conseil fasse face aux nouvelles menaces liées à l’environnement et aux nouvelles technologies. Plusieurs mandats d’experts indépendants couvrent ces questions.

Revendication lancée par les ONG

Berne cherche également à élargir la portée des droits de l’homme dans l’ensemble du système des Nations Unies. Notamment en garantissant que la société civile puisse participer ou soutenir un mécanisme mondial de surveillance et d’enquête sur les violations graves de ces droits. Et la Suisse promet également de protéger davantage les droits de l’homme sur son territoire. Cible de discrimination raciale, il a accepté l’année dernière la plupart des recommandations formulées, comme tous les quatre ans, par d’autres États membres de l’ONU sur de nombreuses questions.

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Une promesse suisse dont dépendra la «crédibilité» de la Suisse au Conseil, selon la Plateforme des ONG suisses pour les droits de l’homme. Celui-ci l’accuse de “s’attaquer au système international de protection des droits de l’homme et à ses institutions, comme la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)” après le rejet de l’arrêt statuant en faveur des aînés pour le climat.

Avec moins de 120 voix, l’Arabie Saoudite n’est pas élue

Les autorités suisses ont également fait preuve de «peu de volonté» d’appliquer certaines recommandations d’autres Etats membres de l’ONU, comme l’interdiction pénale de la torture et la lutte contre les violences policières, ont indiqué ces ONG. Ils demandent également plus que le million de francs alloué à l’Institution suisse des droits de l’homme et aux initiatives suisses auprès du Conseil pour l’amélioration des droits de l’homme dans les autres pays.

Au total, 18 États ont été élus au Conseil mercredi. La plupart se trouvent dans la même situation que la Suisse, leur accès à un siège de membre étant garanti. Six États se disputaient les cinq sièges de la région Asie-Pacifique, dont l’Arabie saoudite et le Qatar, régulièrement visés pour leurs violations des droits humains. L’ONG Human Rights Watch (HRW) aura été entendue. Avec moins de 120 voix au total, l’Arabie saoudite n’a pas été élue par les membres de l’ONU.

 
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