La santé mentale et la prévention du suicide sont l’affaire de tous

La santé mentale et la prévention du suicide sont l’affaire de tous
La santé mentale et la prévention du suicide sont l’affaire de tous

Santé mentale et prévention du suicide : l’affaire de tous

En Suisse romande, la protection de l’enfance traverse des temps difficiles. Il est essentiel que notre pays se donne les moyens d’agir, explique notre invité.

Elodie Sierro – Gérante de Pro Juventute Suisse romande

Publié aujourd’hui à 06:26

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« Un risque d’issue tragique ne peut être exclu. » Ces propos durs sont ceux du Syndicat de la fonction publique romande (SSP), publié dans son communiqué du 25 septembre. Ils décrivent des situations en matière de protection de l’enfance en Suisse romande. Le contexte est très tendu : personnel épuisé, foyers d’accueil saturés, manque de familles d’accueil et liens familiaux fragilisés. L’enfant placé attend entre quatre et neuf mois pour avoir un espace de contact avec un membre de sa famille.

Le SSP demande davantage de moyens aux cantons romands. Les efforts de certains cantons sont là. En 2024, Vaud a par exemple investi 80 millions pour les familles d’accueil. Les résultats ne sont pas immédiats. Au jour le jour, la situation de ces enfants et jeunes reste ce qu’elle est. Certains en souffrent. Et ils s’en souviendront.

Pro Juventute, fondation pour les enfants et les jeunes, œuvre en matière de prévention. Prévenir plutôt que guérir, avant qu’un parent ou un adolescent ne s’effondre, avant qu’il ne soit trop tard et qu’une famille n’implose. Notre mission pour la santé mentale des enfants et des jeunes prend ici tout son sens. Notre numéro 147 est en première ligne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Par exemple, lorsque les services d’urgence sont saturés, nous fournissons un lien, pour une écoute, pour une conversation qui rassure. Parfois, nous sommes les quelques liens restants et déclenchons l’intervention d’urgence qui sauve une vie.

Notre accessibilité est également menacée. On nous demande de plus en plus, nos ressources restent limitées. Nous dépendons de la volatilité des dons privés et en partie de la faiblesse des finances publiques.

Avec 147, 143 La Main Tendue, Pro Mente Sana et d’autres organisations, grâce à la motion Clivaz « Pour un financement durable des organismes d’importance nationale dans les domaines de la santé mentale, de la prévention du suicide et de la violence », le Conseil national a entendu notre appel commun à la part des financements doit être mieux répartie et durable. Dans sa réponse à la motion, le Conseil fédéral reconnaît clairement la nécessité d’agir, mais par… le financement cantonal.

Investissement pour l’avenir

Chez Pro Juventute, nous pensons que les citoyens, la société, les autorités, les cantons et la Confédération se soucient de la santé mentale et de la prévention du suicide. Cette dernière et le renforcement de la santé mentale ont un impact sur le bien-être des générations futures et sur notre économie nationale.

Un franc investi dans ces domaines est un investissement dans l’avenir : le retour sur investissement à long terme est une réduction des coûts de santé et une jeunesse résiliente et confiante. La Chambre des cantons votera prochainement pour ou contre cette motion, pour renforcer ce lien ou l’affaiblir. Ce vote a le potentiel de changer la situation des enfants et des jeunes. Et ils s’en souviendront.

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