comment le conflit au Moyen-Orient s’est accéléré en quelques jours

comment le conflit au Moyen-Orient s’est accéléré en quelques jours
comment le conflit au Moyen-Orient s’est accéléré en quelques jours

Depuis moins d’un mois, le conflit entre l’État hébreu, le Hezbollah libanais et l’Iran s’est accéléré. Une spirale de violence initiée par le début de l’intervention israélienne à Gaza.

Le Moyen-Orient est le théâtre depuis plusieurs semaines d’opérations militaires de plus en plus violentes entre Israël, l’Iran et le Hezbollah libanais. Et ce alors qu’Israël est en guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza depuis un an et est accusé d’avoir tué son chef, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran en juillet.

Les bombardements iraniens contre l’Etat hébreu, mardi 1er octobre, marquent une nouvelle étape dans l’accélération du conflit entre les trois belligérants.

· L’explosion des téléavertisseurs comme déclencheur

Les tensions ont atteint un premier niveau le 17 septembre, le jour où Israël a réussi à déclencher une série d’explosions au Liban et en Syrie. Une opération visant directement les membres du Hezbollah qui utilisaient ces petits appareils pour communiquer sans être écoutés par les services secrets israéliens. Le lendemain, opération similaire, ciblant cette fois des talkies-walkies qui explosent.

Au total, le bilan des victimes des explosions d’appareils de transmission s’élève à 37, selon le ministre libanais de la Santé.

La responsabilité d’Israël dans ce nouveau type d’attaque a été rapidement pointée par le Hezbollah. “Nous tenons l’ennemi israélien pleinement responsable de cette agression criminelle, qui a également touché des civils et fait de nombreux martyrs et blessés”, a écrit le mouvement pro-iranien dans un communiqué. De son côté, Israël n’a pas revendiqué la responsabilité de cette série d’explosions.

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Conflagration au Moyen-Orient : ce que change l’attaque iranienne contre Israël

· Frappes israéliennes contre plusieurs dirigeants du Hezbollah

Israël a mené plusieurs frappes sur le Liban, suite aux explosions de téléavertisseurs et de talkies-walkies. Dans le viseur de l’aviation de Tsahal, la banlieue sud de Beyrouth où plusieurs cadres du Hezbollah ont été éliminés. Parmi eux, Ibrahim Aqil, chef de l’unité d’élite du mouvement libanais, et Mohammed Srour, chef de l’unité drones du Hezbollah.

Ces frappes ont également tué de nombreux civils, selon les rapports quotidiens du ministère libanais de la Santé. Selon les autorités libanaises, un million de civils ont été contraints de quitter leurs foyers depuis le début de ces frappes.

· Le chef du Hezbollah tué dans une frappe israélienne

Dix jours après l’épisode du téléavertisseur, le conflit s’est encore intensifié lorsque l’État hébreu a réussi à neutraliser le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors d’une frappe près de Beyrouth le 27 septembre. Pour mener à bien cette opération, alors que sa cible était très discrète sur ses mouvements, les services secrets israéliens ont procédé à une préparation minutieuse.

“Nous avons utilisé les renseignements que nous avions collectés pendant des années, nous avions des informations en temps réel et nous avons mené cette frappe”, a déclaré le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne.

L’explosion des téléavertisseurs faisait partie de la stratégie du Mossad visant à faire tomber Nasrallah. Abbas Nilforoushan, chef adjoint des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique iranienne, a également été tué.

En réponse à la perte de son chef, le Hezbollah a tiré des roquettes sur un kibboutz et des cibles militaires dans le nord d’Israël.

· L’incursion terrestre de Tsahal dans le sud du Liban

Les tensions régionales se sont accrues dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, moment choisi par l’armée israélienne pour mener une incursion terrestre dans le sud du Liban. « Raids terrestres limités » visant des bases et caches du Hezbollah selon Tsahal, qui a fait état de huit soldats morts ce mercredi 2 octobre.

Selon le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, le Hezbollah préparait « une invasion des maisons israéliennes à la manière du 7 octobre ». Israël a intensifié cette incursion en envoyant des véhicules blindés et de l’infanterie supplémentaire ce mercredi 2 octobre.

· Le bombardement massif d’Israël par l’Iran

Le point culminant des tensions entre Israël, le Hezbollah et l’Iran a été atteint ce mardi 1er octobre lorsque Téhéran a lancé entre 180 et 200 missiles sur Israël. Une attaque massive qui a fait deux Israéliens légèrement blessés et un mort côté palestinien, en Cisjordanie.

Le chef d’état-major iranien a affirmé que les missiles avaient visé « les trois principales bases aériennes militaires du régime sioniste, le Mossad (services secrets israéliens, NDLR), centre du terrorisme, la base aérienne de Nevatim pour les avions F-35 et Hatzerim Air ». Base qui a été utilisée pour assassiner le martyr Nasrallah.

Ces bombardements sont une réponse directe aux éliminations par les forces israéliennes des dirigeants du Hamas et du Hezbollah. “En réponse aux martyrs d’Ismail Haniyeh, Hassan Nasrallah et Abbas Nilforoushan (chef adjoint des Gardiens), nous avons ciblé le cœur des territoires occupés” (Israël), ont indiqué les Gardiens de la révolution dans un communiqué.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré après l’attaque que l’Iran avait « commis une grave erreur » en attaquant son pays, et qu’il en paierait « le prix », Israël étant déterminé à « rendre des comptes à ses ennemis ».

Sylvain Allemand et Matthieu Heyman

 
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