Coincé à Belfast depuis 4 mois, le paquebot Villa Vie Odyssey entame enfin sa croisière sans fin

Coincé à Belfast depuis 4 mois, le paquebot Villa Vie Odyssey entame enfin sa croisière sans fin
Coincé à Belfast depuis 4 mois, le paquebot Villa Vie Odyssey entame enfin sa croisière sans fin

À chacun son lundi. Pour les passagers de la Villa Vie Odyssée, le 30 septembre n’est pas synonyme de retour au bureau, mais de grand départ. Et un départ attendu depuis plusieurs mois.

Rappel des faits. La Villa Vie, navire de la compagnie Odyssée, promet à ses occupants une croisière de 40 mois, qui doit desservir plus de 420 ports dans 147 pays différents. Ce programme, qui devait démarrer fin mai, a finalement été retardé de quatre mois.

“Le paquebot Odyssey devait quitter Belfast le 30 mai pour emmener 927 voyageurs dans un tour du monde sans précédent de trois ans et demi, résumait Libération début septembre. Mais en raison de dommages techniques en cascade, le bateau n’a toujours pas bougé d’un mile depuis 100 jours et reste à quai dans la capitale de l’Irlande du Nord. Laissant, dans le même temps, les passagers bloqués dans la ville.

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Une croisière et des propriétaires

Mais qu’est-ce qu’un retard de quatre mois quand on a le reste de la vie devant soi ?

Outre sa durée, cette croisière se distingue par sa formule commerciale : à bord du navire, certains croisiéristes, en majorité américains, sont propriétaires de leur hébergement. Ils y passeront donc non seulement trois ans et demi, mais (au moins) les quinze prochaines années…

Plus concrètement, le promoteur, détaille TourMag, propose deux options aux résidents : l’achat d’une des 485 villas en résidence permanente (quinze ans minimum, durée de vie du bateau) ou la réservation de segments de croisière de 35 à 120 jours pour des durées plus courtes. reste.

Cela a un prix : à partir de 99 999 $ pour les cabines intérieures, sans compter les frais mensuels de 3 499 $ pour deux personnes.

Le coût environnemental du projet, quant à lui, ne semble pas peser très lourd sur la conscience des futurs passagers, malgré la conscience de l’empreinte carbone colossale de ces géants des mers.

Un séjour prolongé à Belfast

Dimanche, rapporte la BBC, les passagers ont célébré ce qu’ils espéraient être leur dernière soirée à Belfast en faisant une visite touristique de la ville à bord d’un « vélo-bière »un vélo à bière collectif.

Certains ont profité de leur long séjour dans la ville irlandaise pour installer leur appartement sur le navire. “Grâce à notre long séjour ici, nous avons pu construire la plus grande suite du navire, expliquent modestement Melody et John Hennessee, de Palm Beach, Floride. Il dispose de deux chambres et deux salles de bains. Et le temps passé ici nous a permis de mener à bien le projet.

Le couple prévoit désormais de rester à bord du navire à plein temps. “Ce sera désormais notre maison.”résume John.

Andy et Alicia Lewis, un autre couple originaire d’Alaska, ont profité de l’attente pour rechercher leurs origines irlandaises. “C’était l’occasion pour nous d’aller à Larne avec ma mère de 89 ans, Andy explique. Cela a fini par être une excellente opportunité pour nous tous. Nous reviendrons certainement à Belfast, et lorsque nous le ferons, nous aimerons cette ville autant que nous l’aimons maintenant.

Tous les passagers ne sont pas aussi positifs : interviewés par BBC News NI [d’Irlande du Nord, ndlr]Le Canadien John Frim exprime sa déception provoquée par le délai imposé. « Il est décourageant que les choses n’aient pas été résolues plus rapidement… Même si la communication avec la direction a été efficace. »

Son épouse Monica, quant à elle, voit le verre à moitié plein (d’eau de mer), soulignant que tous les passagers concernés ont pu vivre cette expérience ensemble. « Ce n’est pas le voyage ou les multiples destinations qui comptent ici. Ce sont les nouveaux amis que nous nous sommes fait en cours de route. Les habitants de Belfast auront toujours une place dans nos cœurs.

Plaisirs de croisière et mariage

Si le retard a généré de nouvelles amitiés, il a également permis à deux passagers de retrouver l’amour, rapporte l’Irish Times. Gian Perroni, originaire de Vancouver au Canada, et Angie Harsanyi, une Américaine du Colorado, se sont rencontrés lors de ce séjour prolongé dans la capitale de l’Irlande du Nord, après avoir chacun acheté une cabine sur le navire.

Le couple vient d’annoncer ses fiançailles, après une proposition sur le pont Lagan Weir. Leur union, a déclaré le capitaine du navire, sera célébrée lors d’une “cérémonie gigantesque” à bord en avril, lorsque le bateau naviguera entre le Costa Rica et le Panama.

 
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