Comment Israël a traqué et tué le chef du Hezbollah

Comment Israël a traqué et tué le chef du Hezbollah
Comment Israël a traqué et tué le chef du Hezbollah

Israël a passé des mois à planifier une « série d’explosions planifiées » pour atteindre le bunker situé sous les immeubles d’habitation où se trouvait Hassan Nasrallah.

AFP

L’élimination par Israël du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans un puissant bombardement vendredi dans la banlieue de Beyrouth, est une remarquable opération d’espionnage qui couronne un travail de renseignement de plusieurs années et met en lumière la profonde infiltration du mouvement, selon les experts.

Boost « très sophistiqué »

Le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne, a déclaré vendredi aux journalistes que la collecte de renseignements qui a conduit à l’élimination de Hassan Nasrallah remontait à plusieurs années. “Nous avons utilisé les renseignements que nous avions collectés pendant des années, nous avions des informations en temps réel et nous avons mené cette frappe”, a-t-il déclaré.

« Les capacités d’Israël à l’égard du Hezbollah démontrent la profondeur de l’infiltration des services de renseignement dans les sphères du Hezbollah », a déclaré Miri Eisen, colonel à la retraite et chercheur à l’Institut international de lutte contre le terrorisme d’Israël. L’Université Reichman, à Herzliya (centre d’Israël), soulignant que l’attaque était le résultat d’un travail de longue haleine.

Pour James Dorsey, spécialiste du Moyen-Orient, il ne fait aucun doute que cette opération est une opération de renseignement « très sophistiquée ». « Cela démontre non seulement une capacité technologique significative, mais aussi la profondeur avec laquelle Israël a pénétré le Hezbollah », a-t-il déclaré.

La grève

Selon des responsables israéliens, Hassan Nasrallah et d’autres dirigeants du Hezbollah se sont rencontrés vendredi au « quartier général » du mouvement, dans son principal fief, dans la banlieue sud de Beyrouth. Une vidéo de l’armée montre des chasseurs-bombardiers F-15 décollant vendredi de la base aérienne de Hatzerim (sud) pour mener l’opération. Peu avant 18h30, de puissantes explosions ont été entendues dans tout Beyrouth.

Selon le Wall Street Journal, Israël a passé des mois à planifier une « série d’explosions planifiées » pour atteindre le bunker situé sous les immeubles où se trouvait Hassan Nasrallah, « chaque explosion déclenchant la suivante ». . La réunion du Hezbollah a coïncidé avec l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Son bureau a ensuite publié une photo le montrant approuvant la frappe, une décision qui aurait été prise « à son hôtel à New York », selon le quotidien Times of Israel. Selon le New York Times, l’analyse d’une vidéo de l’armée indique que les avions impliqués dans l’attaque étaient « équipés d’au moins 15 bombes de 2 000 livres » (environ 900 kg) chacune.

De hauts responsables ont déclaré au journal que « plus de 80 bombes avaient été larguées sur une période de plusieurs minutes pour tuer » Hassan Nasrallah, le Wall Street Journal rapportant que le bunker avait été touché par « 80 tonnes de bombes ».

Les conséquences

Le ministère libanais de la Santé a donné un bilan provisoire de six morts et 91 blessés. Aux yeux de l’analyste Heiko Wimmen de l’International Crisis Group, les effets à long terme de l’élimination de Hassan Nasrallah sur les opérations du Hezbollah sont difficiles à prévoir.

Pour l’instant, les principaux responsables israéliens se réjouissent de ce succès tout en laissant planer la menace d’une opération terrestre au Liban afin de repousser les miliciens du Hezbollah et leur arsenal de missiles le plus loin possible de la frontière israélo-libanaise.

Samedi, l’armée a publié une transcription citant le commandant de l’escadron qui a frappé Nasrallah : « Nous atteindrons tout le monde, partout. »

(AFP)

 
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