L’ancien conseiller Robert Bourgi revient sur les relations tumultueuses entre la France et l’Afrique

L’ancien conseiller Robert Bourgi revient sur les relations tumultueuses entre la France et l’Afrique
L’ancien conseiller Robert Bourgi revient sur les relations tumultueuses entre la France et l’Afrique

AA/Tunis

Robert Bourgi, ancien conseiller des présidents Chirac et Sarkozy, raconte dans un livre comment les chefs d’État africains ont souvent financé la classe politique française.

L’avocat franco-libanais Robert Bourgi fait des révélations sur les relations entre anciens chefs d’État français et présidents africains, dans son dernier essai : « Ils savent que je sais tout. Ma vie en Françafrique”, aux éditions Max Milo, rapporte la TRT.

Bon connaisseur de l’Afrique, Bourgi, qui a travaillé avec les présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, a travaillé avec plus d’un chef d’Etat africain francophone. De Houphouët Boigny à Bongo en passant par Sassou Nguesso, Laurent Gbagbo, Blaise Compaoré, Alassane Ouattara, Idriss Deby, entre autres, les relations entre la France et l’Afrique n’ont pas de secret pour lui, souligne le même média.

A l’occasion de la sortie de son autobiographie, « Ils savent que je sais tout », il a fait des révélations sur le financement de la classe politique française par les présidents africains, rapporte TRT.

A l’approche d’une élection présidentielle en France, Jacques Chirac, révèle Robert Bourgi, a activé le mécanisme de financement informel en vigueur en Françafrique. Il a alors chargé « ce Monsieur Afrique » de traduire « l’appel de fonds » à certains présidents africains.

« Un jour, (…) j’ai accompagné l’ambassadeur du Gabon à Paris pour voir Chirac qui était président de la République. (…)Cela s’est passé dans le bureau de Dominique de Villepin (alors secrétaire général de l’Elysée, ndlr), explique Bourgi à France 24. La porte d’à côté s’est ouverte, Chirac est entré.(…) L’ambassadeur lui a dit Monsieur le Président, pour votre action politique, le président Bongo m’a chargé de vous remettre cette mallette», rapporte la même Source.

Outre le défunt président Bongo, Bourgi explique qu’en 1995, Denis Sassou Nguesso du Congo, Mobutu Sese Seko de l’ex-Zaïre, Blaise Compaoré du Burkina Faso « ont contribué » « au moins un million de dollars ».

En 2002, ce système a recruté deux nouveaux « contributeurs » : Abdoulaye Wade du Sénégal et Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire, « pour s’attirer les bonnes grâces de la France » pour ce dernier, indique encore TRT.

D’autres révélations de Bourgi sont l’influence des présidents français de l’époque sur la vie politique en Afrique. Selon Bourgi, le président Laurent Gbagbo avait « gagné l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire » après que Sarkozy n’ait pas réussi à le convaincre de démissionner en faveur d’Alassane Ouattara.

«Je vais le glacer», a promis l’ancien président français, témoigne l’auteur.

Par la suite, l’ancien président Laurent Gbagbo passera 10 ans dans les geôles de la CPI, au pénitencier de Scheveningen (aux Pays-Bas) avant d’être totalement acquitté le 31 mars 2021, des accusations de « crimes contre l’humanité » qu’ils auraient perpétrés entre 2010 et 2011. , rappelle TRT.

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