Le pouvoir de Maduro n’est “pas viable”, assure le leader de l’opposition

Le pouvoir de Maduro n’est “pas viable”, assure le leader de l’opposition
Le pouvoir de Maduro n’est “pas viable”, assure le leader de l’opposition

Venezuela : le pouvoir de Maduro n’est « pas viable », assure le chef de l’opposition

La chef de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, qui revendique la victoire de son camp à l’élection présidentielle de juillet, a déclaré vendredi que le pouvoir de Nicolas Maduro n’était « pas viable », deux mois après la réélection contestée du leader.

« C’est une situation intenable. Maduro essaie de faire comprendre à son peuple (…) que cela se stabilise, que le monde va tourner la page, que les Vénézuéliens vont se taire. Cela n’arrivera pas”, déclare Mme Machado, 56 ans, lors d’un entretien avec l’AFP.

« Ce système n’est pas viable financièrement, diplomatiquement et surtout socialement. Il est impossible pour le Venezuela de se stabiliser. Maduro a 90 % du pays contre lui. Il ne reste plus que la violence et la terreur », ajoute Mme Machado, qui a remporté les primaires de l’opposition mais a été déclarée inéligible par le gouvernement.

Vivant cachée depuis le scrutin du 28 juillet, elle a été interviewée par visioconférence, apparaissant devant un fond blanc, évitant ainsi toute indication sur son lieu de séjour.

– « délégitimé » –

M. Maduro, dont la victoire a été validée par la Cour suprême le 22 août, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix par le Conseil national électoral qui n’a toutefois pas rendu public les procès-verbaux des bureaux de vote.

Selon l’opposition, qui a publié le décompte des voix fourni par ses scrutateurs, son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 60% des voix.

Après l’annonce de la réélection de M. Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés. Quelque 2.400 personnes ont également été arrêtées, selon des sources officielles.

“Personne ne doute de la victoire de M. Gonzalez Urrutia (…) Nous sommes dans une phase complètement nouvelle, où le régime est absolument délégitimé, où sa politique de répression a été si brutale qu’elle a (…) fait du régime un paria au niveau mondial. au niveau international », a déclaré Mme Machado, saluant « le soutien total et l’alignement total » de la communauté internationale.

« Cela a un impact sur les piliers du système, qui sont de moins en moins nombreux et de plus en plus faibles », estime-t-elle, à la veille d’une mobilisation importante, deux mois jour pour jour après le scrutin.

Pour contourner une éventuelle répression, l’opposition a choisi de ne pas organiser de rassemblement de « 50 000 personnes », mais plutôt « un millier d’assemblées de 50 personnes chacune ». C’est très puissant», estime Mme Machado.

– vague migratoire –

Le leader de l’opposition souligne également les difficultés économiques que traverse le pays, assurant que le nombre de personnes traversant la frontière brésilienne est passé de 50 par jour avant les élections à plus de 300.

« Certains ne peuvent pas attendre (un changement, ndlr) (…). Quand vous avez faim, quand vous ne pouvez pas inscrire votre enfant à l’école, quand vous ne pouvez pas payer vos médicaments, vous ne pouvez pas attendre », note-t-elle.

Environ sept des 30 millions d’habitants du Venezuela ont fui le pays depuis 2014 en raison de la crise politique et économique que traverse le pays, et les experts s’attendent à une nouvelle vague migratoire.

«Chaque jour qui passe, le coût du maintien au pouvoir de Maduro augmente. Chaque jour qui passe, ils s’affaiblissent. Chaque jour qui passe, nous recevons davantage de soutien », assure Mme Machado.

La dirigeante affirme agir pour réduire le « coût de sortie » de M. Maduro, mais refuse de donner la moindre indication sur l’offre qui pourrait lui être proposée comme une éventuelle immunité.

Elle assure également que l’armée, l’un des piliers du pouvoir, se fissure avec « de moins en moins de commandants militaires ».

Et promet que le prochain « 10 janvier », date de la passation du pouvoir entre les deux mandats présidentiels, ce sera Edmundo Gonzalez Urrutia qui « prêtera serment au Venezuela ».

Sur le plan personnel, elle explique qu’elle vit parfois « des semaines sans contact humain », mais refuse pour l’instant de s’exiler comme M. Gonzalez Urrutia, réfugié en Espagne : « Je suis là où je me sens le plus utile pour la lutte. au Venezuela.

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