Blé, maïs, soja, sucre… les prix remontent à nouveau

Blé, maïs, soja, sucre… les prix remontent à nouveau
Blé, maïs, soja, sucre… les prix remontent à nouveau

Les prix mondiaux des produits alimentaires ont continué à baisser, traduisant une amélioration de l’offre, indique la DEPF, qui rend compte au ministère de l’Economie et des Finances dans sa dernière note économique du mois de septembre.

En août, l’Indice FAO des prix alimentaires s’est établi à 120,7 points, marquant une baisse de 0,3% sur un mois, de 1,1% sur un an et de 25% depuis son pic historique de mars 2022, précise la même Source.

Sur un an, la baisse des prix des céréales (-12%) et du sucre (-23%) contraste avec la hausse des produits laitiers (+14%), des huiles végétales (+8%) et de la viande (+4%). ).

Sur les huit premiers mois de 2024, l’indice FAO a baissé de 5,6% par rapport à la même période en 2023, en raison de la baisse des prix des céréales (-15%), du sucre (-10%) et des produits laitiers (-2,3% ), malgré une légère hausse dans les huiles végétales (+0,7%) et la viande (+0,2%).

Cependant, après avoir atteint en août leur plus bas niveau depuis plusieurs années, les prix des produits alimentaires ont recommencé à augmenter, poussés par les inquiétudes concernant les aléas climatiques. Le rebond est plus marqué pour le blé et le sucre.

Les cours de blé tendre (SRW) s’est établi à 206 dollars la tonne en moyenne en août, son plus bas niveau depuis l’été 2020, marquant une baisse de 6% sur un mois et de 19% depuis début 2024.

Sur les huit premiers mois de l’année, le prix moyen des blé s’est établi à 232 dollars la tonne, en baisse de 15 % sur un an, grâce à des approvisionnements abondants, à la faiblesse de la demande mondiale et à une concurrence accrue entre les exportateurs.

Malgré l’échec de l’initiative céréalière de la mer Noire, l’Ukraine a continué à exporter via des corridors maritimes et de nouvelles routes terrestres.

Cependant, les prix du blé ont rebondi de 17 % par rapport à leur plus bas niveau pluriannuel du 26 août pour atteindre 230 dollars la tonne le 13 septembre, leur plus haut niveau en trois mois. Cette hausse est alimentée par les craintes d’un resserrement des approvisionnements en provenance de la région de la mer Noire, exacerbées par les inquiétudes concernant les semis en Russie et en Ukraine, touchés par des conditions climatiques difficiles. Dans l’ensemble, les réserves mondiales de blé semblent diminuer, ce qui entraîne un resserrement des stocks.
Selon la FAO, la production mondiale de blé pour la campagne 2023-2024, estimée à 789 millions de tonnes (Mt), est en baisse de 18 Mt (-2,2%) par rapport au record de la campagne précédente de 807 Mt (+3,4%). La baisse des récoltes en Australie, au Kazakhstan, au Canada et au Brésil contraste cependant avec la hausse observée en Inde, aux États-Unis, en Argentine et en Ukraine.

Pour la campagne 2024-2025, la FAO prévoit une légère reprise de la production mondiale de blé, atteignant 791 Mt (+0,4%), ce qui en ferait la deuxième récolte la plus importante après le record de 2022-2023.

Les augmentations de production attendues en Australie, aux États-Unis, au Kazakhstan, en Inde, en Chine, en Argentine et au Canada compenseraient les baisses attendues dans l’Union européenne, en Russie, au Royaume-Uni et en Ukraine.
Selon l’USDA, la production de blé devrait diminuer significativement dans l’UE (-11 Mt à 124 Mt) et en Russie (-8,5 Mt à 83 Mt), en raison de conditions météorologiques défavorables.

LE prix du maïs a affiché en moyenne 170 dollars la tonne en août, son plus bas depuis septembre 2020, en baisse de 4% sur un mois et de 18% depuis début 2024.

Sur les huit premiers mois de 2024, les prix du maïs ont enregistré en moyenne 189 dollars la tonne, en baisse de 30 % sur un an.

Cette baisse s’explique par une offre abondante et une demande faible, notamment en Chine, où les incertitudes économiques ont affecté les importations. En outre, même si la production d’éthanol à partir de maïs augmente, elle n’a pas suffi à absorber les stocks importants.

Selon la FAO, la production mondiale de maïs pour la campagne 2023-2024 a atteint un record de 1 240 Mt, en hausse de 69 Mt (+6%) par rapport à la campagne précédente, grâce aux récoltes abondantes aux Etats-Unis, en Argentine, en Chine, en Ukraine et l’UE, malgré des baisses observées au Brésil, au Mexique et en Afrique du Sud. Pour la saison 2024-2025, la production mondiale devrait diminuer à 1 225 Mt (-1,2%), en raison de récoltes moindres en Ukraine, en Russie et dans l’UE, touchées par la chaleur et la sécheresse, ainsi qu’aux États-Unis, où la réduction des superficies cultivées compenserait les rendements records. En revanche, les perspectives restent favorables pour le Brésil, l’Afrique du Sud, la Chine, le Mexique et l’Argentine.

LE prix du soja s’établissait à 400 dollars la tonne en moyenne en août, son plus bas niveau depuis quatre ans, marquant une baisse de 15% sur un mois, de 27% depuis début 2024 et de 31% sur un an.

Au cours des huit premiers mois de l’année, les prix du soja se sont établis en moyenne à 484 dollars la tonne, en baisse de 21 % sur un an. Cette forte baisse s’explique par des approvisionnements abondants et des prévisions de récoltes records, notamment aux Etats-Unis, où les conditions climatiques favorables dans le Midwest laissent présager une production exceptionnelle.

Selon la FAO, la production mondiale de soja pour 2023-2024 a atteint un record de 393 Mt (+4%), principalement grâce à un fort rebond de la production en Argentine, soutenue par le phénomène El Niño, malgré des baisses au Brésil et aux États-Unis. . Pour 2024-2025, la production mondiale devrait atteindre un nouveau record de 424 Mt (+7,8%), grâce à des récoltes prometteuses aux États-Unis, au Brésil et en Argentine.

La Chine reste le principal importateur de soja, avec une estimation de 112 Mt pour la campagne 2023-2024, soit 63 % du commerce mondial.

En août, prix du sucre brut (ISA) a chuté de 4% sur un mois et de 23% sur un an, atteignant 406 dollars la tonne, son plus bas niveau depuis octobre 2022.

Sur les huit premiers mois de 2024, le prix moyen a enregistré 448 dollars la tonne, en baisse de 10 % sur un an.

La baisse est soutenue par une amélioration des perspectives de production pour la campagne 2024-2025 en Inde (9%) et en Thaïlande (10%), grâce à une pluviométrie favorable aux cultures de canne à sucre.

La pression à la baisse sur les prix du sucre est accentuée par la baisse des prix du pétrole et par les inquiétudes liées à la faiblesse de la demande de la Chine, l’un des principaux importateurs.

Cependant, les prix du sucre ont rebondi de 26 % par rapport à leur plus bas du 20 août (388 $) pour atteindre 489 $ le 20 septembre, leur plus haut niveau depuis avril, suite aux inquiétudes concernant la sécheresse et les incendies qui ont affecté les prix du sucre. cultures de canne à sucre à São Paulo, l’une des principales régions sucrières du Brésil, premier producteur mondial.
Selon l’USDA, la production de canne à sucre au Brésil devrait diminuer de 8,5 % à 645 Mt en 2024-2025 en raison des conditions climatiques sèches, après avoir atteint un record de 705 Mt en 2023-2024.

Malgré cela, la production de sucre et d’éthanol devrait rester stable grâce aux stocks non utilisés de la campagne précédente.
Dans ce sillage, l’Organisation internationale du sucre (ISO) prévoit un déficit important de l’offre mondiale de 3,6 Mt en 2024-2025, en raison d’une baisse de la production (-1,1% à 179,3 Mt), alors que la consommation atteindrait 182,9 Mt. Ce déficit dépasse largement celui de 2023-2024 (estimé à 0,2 Mt contre 3 Mt initialement).

 
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