De nombreux pays occidentaux continuent de garder le silence face à Israël

De nombreux pays occidentaux continuent de garder le silence face à Israël
De nombreux pays occidentaux continuent de garder le silence face à Israël

AA / New York / Hakan Çopur

Le président de la République de Turquie Recep Tayyip Erdogan, présent à New York pour la 79e Assemblée générale des Nations Unies (ONU), a accordé une interview à Keir Simmons de la chaîne américaine NBC News.

Dans son interview, Erdogan a évoqué les relations entre la Turquie et la Russie et la décision de la Turquie de participer à la réunion des BRICS qui se tiendra en Russie en octobre en tant qu’invité.

« Nos relations avec la Russie sont multidimensionnelles. Nous entretenons des relations dans les domaines politique, économique, culturel et de la défense », a-t-il expliqué.

Il a ajouté que la solidarité et la coopération économique entre les deux pays continuent de croître chaque jour.

Concernant la guerre israélienne à Gaza, le chef de l’Etat turc a dénoncé l’inaction de certains pays occidentaux.

« De nombreux pays occidentaux continuent de garder le silence à l’égard d’Israël. »

Il a poursuivi : « Malheureusement, de nombreux pays occidentaux continuent de garder le silence à l’égard d’Israël et n’ont pas développé de position à son égard. Malheureusement, certains pays parmi les alliés de l’OTAN se tiennent aux côtés d’Israël. Nous sommes aux États-Unis et les États-Unis sont l’un de ces pays. »

Le dirigeant turc a également souligné les massacres perpétrés par Israël à Gaza.

Il a répondu à une question sur les relations de la Turquie avec le Hamas en ces termes :

« Nous sommes contre les terroristes. Mais je suis l’un des dirigeants qui connaît bien le Hamas. Je n’ai jamais qualifié le Hamas d’organisation terroriste et je ne le considère pas comme tel pour le moment, car le Hamas est un groupe de résistance qui tente de protéger son territoire. Par conséquent, comment puis-je qualifier un tel groupe de résistance d’organisation terroriste ? »

Concernant les événements du 7 octobre, Erdogan a souligné que les souffrances du peuple palestinien avant cette date ne devaient pas être oubliées.

«De 1947 à aujourd’hui, la Palestine est arrivée à ce jour en perdant ses terres. Quand on regarde dans les coulisses, on doit malheureusement connaître les raisons qui ont préparé ces conditions pour le 7 octobre. Il faut bien les comprendre. Et je me demande combien de Palestiniens ont été tués ici, combien de Palestiniens ont été massacrés. Quand on regarde dans les coulisses de tout cela, la situation atteint des niveaux très différents.»

Il a regretté que le président américain Joe Biden critique Israël d’un côté, mais le soutienne de différentes manières de l’autre, et a rappelé que les États-Unis fournissent des armes et des munitions à Israël et envoient des porte-avions en Méditerranée pour soutenir Israël.

Concernant les élections américaines, le président turc a déclaré que la coopération se poursuivrait quel que soit le vainqueur des élections :

« En tant que dirigeants de pays, de nations et de peuples, nous ne pouvons pas penser différemment. Au niveau mondial, la position des États-Unis est claire, la position de la Russie est claire. Nous continuerons à entretenir des relations étroites avec toutes les administrations. »

– « Les États-Unis ne veulent pas que l’Ukraine rejoigne l’OTAN »

Interrogé sur la position d’Ankara concernant l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, le président Erdogan a déclaré qu’il examinerait les mesures prises par tous les pays de l’OTAN à cet égard.

« Tout d’abord, l’Amérique ne veut pas que l’Ukraine devienne membre de l’OTAN. De nombreux pays de l’OTAN ne veulent pas que l’Ukraine devienne membre de l’OTAN. Nous devons prendre notre décision en tenant compte de ces faits. »

Déclarant que la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est une question qui doit être tranchée en l’examinant de manière approfondie, Erdoğan a poursuivi :

« Quand on regarde ces faits, on voit que ce ne sont pas des questions qu’il faut aborder avec enthousiasme. Quand nous prenons des décisions sur ces questions, nous tenons bien sûr compte de la position de tous les membres de l’OTAN et nous prenons nos décisions en conséquence. À l’heure actuelle, nous prenons notre décision finale en fonction de l’évolution de la situation, de la position de tous les pays de l’OTAN à mon égard et de la position des autres pays. Ces décisions ne sont pas prises avec enthousiasme. »

Lorsque Simmons lui a demandé : « Avez-vous pris une décision sur cette question ? », Erdogan a répondu : « Non. »

* Traduit du turc par Tuncay Çakmak

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