Emmanuel Macron peut-il être destitué ? La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon y croit dur comme fer et lance la procédure de destitution ! – .

Emmanuel Macron peut-il être destitué ? La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon y croit dur comme fer et lance la procédure de destitution ! – .
Emmanuel
      Macron
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      être
      destitué
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      France
      Insoumise
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Concrètement, le fondateur des Insoumis critique en effet « le coup de force » du président français suite aux dernières législatives. Ces dernières avaient vu le front de gauche sortir vainqueur du scrutin mais c'est finalement sur Michel Barnier, issu des Républicains arrivé 4e du scrutin, que le choix de Macron s'est porté pour le poste de Premier ministre. Indignation, estiment les partis de gauche. « La démocratie, ce n'est pas seulement l'art d'accepter d'avoir gagné, c'est aussi l'humilité d'accepter de perdre », a tonné Jean-Luc Mélenchon.

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Fin août, les députés LFI ont publié leur proposition de destitution d'Emmanuel Macron, l'accusant de « manquement grave » à son « devoir » en refusant d'accéder à la demande du Nouveau Front populaire de nommer Lucie Castets à Matignon, et appelant les parlementaires à la soutenir pour « défendre la démocratie ».

Un chemin semé d'embûches

Mais pour qu’il y ait destitution, il faut suivre une procédure semée d’embûches, encadrée par l’article 68 de la Constitution française. Un mécanisme introduit lors de la révision constitutionnelle de 2007. « Le président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat, précise l’article. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour. »

Pour le groupe LFI, la seule raison de ne pas nommer un Premier ministre de gauche constituerait un tel échec.

Mais si la décision de la Haute Cour, prise à la majorité des deux tiers de ses membres, a un « effet immédiat », encore faut-il qu’elle puisse se concrétiser. Et c’est là que le projet d’impeachment soutenu par la France Insoumise risque de s’effondrer très vite.

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Pour constituer la Haute Cour, le processus doit être initié par l'une des deux assemblées du Parlement, à savoir l'Assemblée nationale ou le Sénat. Or, le Bureau, qui doit voter à la majorité absolue de ses membres, pourrait empêcher la transmission de la demande de motion à l'Assemblée générale, la jugeant irrecevable et tuant ainsi dans l'œuf le projet des rebelles. Au total, 22 députés composent le Bureau. L'alliance de gauche, le Nouveau Front populaire (NFP), détient 12 sièges. Sur le papier, cela pourrait donc passer.

Mais au sein du PFN, il y a déjà des désaccords. Si les élus LFI et les écologistes soutiendront la motion, ce sont les trois élus PS qui auront les cartes en main. En cas de vote défavorable, il n'y aura pas de destitution. En cas de vote favorable, la motion sera transmise à la commission des lois où elle devra être adoptée. Seulement ensuite à l'Assemblée nationale. Où deux tiers de votes favorables seront nécessaires pour poursuivre la procédure. Ensuite, le Sénat devra prendre position, également à la majorité des deux tiers.

Si le Sénat et l'Assemblée nationale votent tous deux en faveur de la destitution, la Haute Cour doit se réunir dans les 15 jours et voter, au scrutin secret, pour ou contre la destitution dans le mois.

La France Insoumise fait pression sur le PS

Samedi, le doyen des Insoumis a appelé le Parti socialiste français à accepter la motion de destitution d'Emmanuel Macron, dont la recevabilité doit être examinée ce mardi par le bureau de l'Assemblée nationale. Le PS n'a toutefois pas souhaité se joindre à la motion comme l'a reconnu Mélenchon. Mais « nous ne voulons pas que le PS se joigne à la motion ». [lui] Nous ne demandons pas d'être d'accord. [lui] « Nous vous demandons d’accepter de transmettre » et de « laisser la commission juridique régler le problème », a-t-il plaidé.

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De nombreux observateurs sont toutefois très dubitatifs quant aux chances de succès de cette procédure. « Tout cela n’est que du cinéma, cela n’aboutira pas », a ainsi écarté le député RN Sébastien Chenu.

Interrogés par l'AFP, les députés écologistes Eva Sas et Sébastien Peytavie ont confirmé qu'ils laisseraient passer la motion. “La motion est recevable, il ne serait pas démocratique d'empêcher le débat sur l'impeachment”, a fait valoir Eva Sas. L'ancien président socialiste et député François Hollande a indiqué qu'il ne s'associerait “en aucune manière” à une procédure qui “vise à remettre en cause nos institutions”, recommandant “de ne pas aller jusqu'au bout”.

Il s’agit seulement de la deuxième proposition de destitution depuis 2007. La première visait Hollande en 2014. Et elle n’a pas abouti.

 
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