« Les Américains peuvent respirer tranquillement car les deux camps ont choisi » de travailler ensemble, a déclaré Chuck Schumer, le chef du Sénat contrôlé par les démocrates, dans un communiqué. « Nous empêcherons que des services gouvernementaux vitaux soient inutilement perturbés », a-t-il ajouté.
Le projet de loi était bloqué à la Chambre des représentants, où les républicains radicaux réclamaient depuis des semaines que tout budget soit lié à un autre texte de loi, le « Save Act », ajouté sous la pression de Donald Trump. Ce texte obligerait les électeurs à prouver leur citoyenneté américaine lors de leur inscription sur les listes électorales fédérales. L’ancien président et candidat continue d’affirmer, sans preuve, qu’il a été victime d’une fraude électorale en 2020.
Projet abandonné
Mais le projet de loi a été abandonné parce qu’il manquait de soutien de la part des républicains (dont beaucoup s’opposent par principe aux projets de loi de financement temporaire) et parce qu’il manquait de soutien de la part des démocrates. L’administration du président Joe Biden, craignant que le projet de loi ne dissuade certains électeurs de voter, s’y est opposée, notant que le vote des non-citoyens est déjà illégal.
De plus, le shutdown a inquiété les législateurs républicains qui contrôlent la Chambre des représentants, alors qu’ils cherchent à être réélus le 5 novembre. Ils ont donc rejeté la demande de l’ancien président – chose rare – en adoptant le projet de loi de financement sans le Save Act.
Le projet de loi adopté mercredi prévoit plus de 230 millions de dollars pour les services secrets afin de renforcer la protection de Donald Trump – qui a fait l’objet de deux tentatives d’assassinat – et d’autres candidats en campagne. Il s’agit du dernier texte législatif à être présenté au Congrès avant les élections.
