La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNCEA) a souligné la nécessité pour le continent africain de prendre des mesures et de trouver des solutions pour réaliser l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063, dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), a-t-on appris d’un responsable. Source.
La commission souligne que « les États doivent saisir cette opportunité et considérer la seconde moitié de la période couverte par l’Agenda 2030 comme une opportunité de préserver les objectifs de développement durable grâce à des mesures audacieuses, innovantes et transformatrices, en ligne avec les ambitions et les délais de l’Agenda 2030, L’Agenda 2063, l’Accord de Paris et d’autres cadres mondiaux et régionaux », indique une note envoyée à l’APS dans le cadre de la dixième session du Forum régional africain sur le développement durable. dont l’ouverture est prévue le mardi 23 avril 2024 à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
Elle estime que la dixième session du Forum régional africain est « une excellente occasion de combler les lacunes et de tirer parti du nouveau potentiel pour assurer une mise en œuvre solide, accélérée et rapide de l’Agenda 2030 et de l’Agenda 2063, en mettant un accent particulier sur les dix deuxièmes plan annuel de mise en œuvre de ce dernier ».
“L’action de l’Afrique et l’appropriation de son paradigme de développement et des solutions qu’elle développe avec ses partenaires mondiaux soutiendront la création de retombées positives et la réalisation d’objectifs communs qui bénéficieront à l’Afrique ainsi qu’au reste du monde”, a souligné la commission.
Selon l’Indice de réalisation des objectifs de développement durable, calculé chaque année, « le taux de réalisation des objectifs mondiaux n’a que légèrement augmenté, passant de 64 % en 2015 à 66 % en 2019. Ce qui est beaucoup trop lent pour atteindre les objectifs avant 2030 et progresser. est très inégale au sein des pays et entre eux.
À cet égard, la nécessité de redoubler d’efforts pour restaurer la confiance dans le multilatéralisme et sauvegarder la planète Terre et ses habitants constitue un facteur de réussite essentiel.
D’un autre côté, il est également impératif d’adopter des trajectoires de développement durable à long terme qui fournissent une approche progressive et à moyen et long terme pour guider les politiques de développement durable non seulement jusqu’en 2030 mais aussi jusqu’en 2050, avec un accent particulier sur l’égalité des sexes, l’inclusion sociale. et le principe de ne laisser personne de côté
A mi-parcours de l’Agenda 2030, note le document, « tous les pays africains doivent accélérer de toute urgence les mesures de lutte contre le changement climatique et les transitions vertes afin de stimuler le développement résilient, inclusif et durable du continent ».
Il est donc essentiel que le monde renforce de toute urgence ses engagements en matière climatique, notamment en augmentant le financement de la lutte contre le changement climatique, qui reste malheureusement insuffisant.
Malgré cette nouvelle inquiétante, il est encore possible de redoubler d’efforts et d’atteindre les objectifs de développement durable.
En Afrique en particulier, les progrès dans la réalisation des objectifs de développement durable et des cibles de l’Agenda 2063 ont été inégaux, avec des différences significatives entre les sous-régions, entre les pays et entre les zones rurales et urbaines.
Si les tendances actuelles se poursuivent, l’écart entre les pays à revenu élevé et à faible revenu en ce qui concerne les résultats liés aux objectifs sera probablement plus large en 2030 (29 points) qu’en 2015 (28 points).
Des progrès constants ont été réalisés sur les cibles clés des Objectifs, notamment la couverture du réseau mobile 4G, l’accès à l’eau potable et les taux d’électrification.
Néanmoins, a noté la CEA, à mi-chemin de la mise en œuvre de l’Agenda 2030, « l’économie mondiale reste vulnérable, naviguant dans un environnement mondial incertain caractérisé par une croissance mondiale modérée, des conditions de financement précaires, des perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales et des crises climatiques qui surviennent rapidement. »
Ces multiples chocs déstabilisateurs ont particulièrement pesé sur la dynamique de croissance socio-économique des économies en développement, en particulier des pays vulnérables et à faible revenu, rendant encore plus difficile une reprise complète après les pertes causées par la pandémie.
Cependant, le Forum est l’un des trois mécanismes chargés de surveiller, d’examiner et de catalyser les actions visant à atteindre les objectifs de développement durable et les objectifs de l’Agenda 2063.
D’autres mécanismes sont les examens nationaux volontaires et, au niveau mondial, le forum politique de haut niveau pour le développement durable.
En outre, le Forum régional africain pour le développement durable est une plateforme intergouvernementale et multipartite annuelle mandatée par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Il est organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement (BAD) et diverses entités du système des Nations Unies.
« Renforcer l’Agenda 2030 de développement durable de l’Union africaine et l’Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons et éradiquer la pauvreté en période de crises multiples : mise en œuvre efficace de politiques durables, résilientes et innovantes », tel est le thème choisi pour la dixième session du forum régional africain. .
Il réunira des ministres, des hauts fonctionnaires, des experts et des praticiens des membres de la CEA, du secteur privé, de la société civile, des institutions universitaires et des entités des Nations Unies.
Avec l’envoyé spécial de l’APS (Sokhna Bator Sall) à Addis-Abeba, en Éthiopie.
