– Enquête sur un mystérieux site anti-Maduro
Un mystérieux site Internet visant à faire tomber Nicolás Maduro est apparu ces derniers jours au Venezuela, générant une enquête judiciaire et de forts avertissements de la part du président vénézuélien.
Le principal promoteur du site est Erik Prince, fondateur de Blackwater, une ancienne société militaire privée américaine.
AFP
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Les procureurs vénézuéliens ont ouvert une enquête criminelle sur une campagne de collecte de fonds en ligne accusée de chercher à provoquer la « chute » du président Nicolás Maduro, a annoncé mardi le procureur général Tarek William Saab à propos d’un mystérieux site Internet lié au fondateur américain de Blackwater.
La collecte est réalisée sur le site Internet « Ya Casi Venezuela » (Nous y sommes presque, Venezuela), lancé il y a quelques semaines, après l’élection présidentielle du 28 juillet, qui a vu le président Maduro proclamé vainqueur tandis que l’opposition criait à la fraude et revendiquait la victoire.
Le site, qui prétend rechercher des fonds pour « réaliser la volonté du peuple », promet que les Vénézuéliens seront « témoins et protagonistes de la chute » de Nicolás Maduro, sans préciser les initiatives qu’il prévoit.
L’opposition prend ses distances
Son lancement a été accompagné d’une campagne agressive sur les réseaux sociaux mettant en vedette Erik Prince, ancien Navy SEAL américain et fondateur de la société militaire privée Blackwater, rebaptisée Academi après son implication dans la mort de 17 civils à Bagdad en 2007. Prince est apparu dans des vidéos appelant aux dons.
« Ils commettent des crimes même aux États-Unis et dans la sphère continentale et mondiale, et les gens qui collaborent sont complices », y compris ceux qui ont fait des dons, a averti Tarek William Saab dans une déclaration à la presse. L’opposition a pour l’instant gardé ses distances avec ce site.
Le Conseil national électoral (CNE), considéré comme sous les ordres du gouvernement, a proclamé Nicolás Maduro vainqueur de l’élection, avec 52% des voix, sans publier le décompte exact des voix.
Mais l’opposition assure, sur la base des procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, aujourd’hui réfugié en Espagne, a obtenu plus de 60% des voix.
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