DÉCRYPTAGE – Avant de devenir un lieu prisé des capitaux internationaux, Buenos Aires devra d’abord convaincre les Argentins eux-mêmes de réinjecter dans l’économie nationale leurs économies et leurs fortunes, placées à l’étranger ou sous le matelas.
Buenos Aires
En ce mardi pluvieux de fin d'hiver austral, le moral est au beau fixe dans le hall du Musée d'art latino-américain de Buenos Aires (MALBA), sur la très chic avenue Libertador, au nord de la capitale argentine. C'est là que se déroule le premier congrès de RepensAR, un think-tank en pleine gestation, impulsé par les fonds d'investissement Americas Capital Investment et Bunker.
L'objectif : faire le point sur le pays et sa capacité à attirer les investisseurs étrangers. Jusqu'à récemment, l'Argentine était dans une situation d'isolement quasi total en termes de finances, de commerce et de production. Depuis son arrivée au pouvoir, l'ultralibéral Javier Milei a remis les comptes en ordre, permis une relative stabilité du peso (la monnaie nationale) et contribué à réduire le risque pays, cet indicateur qui mesure le risque qu'un Etat ne récupère pas sa dette auprès de ses créanciers.
Cure d'austérité
Est-ce suffisant pour que l’Argentine…
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