Le principal suspect est toujours recherché, une information judiciaire est ouverte – Libération

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Après la mort par balle d'un employé du service de nettoyage de 49 ans dimanche, les recherches se poursuivent pour interpeller le suspect identifié lundi par les enquêteurs. Mercredi 11 septembre, le parquet de Grenoble a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire.

Les recherches continuent. Le principal suspect du meurtre d'un employé municipal abattu dimanche à Grenoble n'a toujours pas été retrouvé. De quoi motiver la justice à confier l'enquête à un juge d'instruction. Ce mercredi 11 septembre, le procureur de Grenoble a annoncé que le parquet avait ouvert une information judiciaire pour « meurtre sur personne chargée d'une mission de service public, blessures involontaires avec ITT de moins de trois mois, aggravées par vitesse et délit de fuite, détention d'armes de catégorie B ».

Lundi soir, le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, a fait le point sur l'enquête devant la presse. « TuUn suspect dans le meurtre de Lilian Dejean a été identifié et est activement recherché. Quatre perquisitions ont eu lieu [dimanche] et [lundi] dans les lieux où il est susceptible d'habiter. L'homme est connu des tribunaux pour divers délits. ne le faites pas « vol, violence et trafic de drogue », a-t-il déclaré, confirmant des informations du Dauphine libérée.

Selon le quotidien régional, une première perquisition a été menée dimanche après-midi à Saint-Martin-d'Hères avec le Raid, et plusieurs autres ont eu lieu lundi dans plusieurs communes de l'agglomération grenobloise. Le suspect est un Isérois de 25 ans, domicilié à Saint-Martin-d'Hères et il était sous le coup d'une interdiction de détenir une arme jusqu'en 2028, en raison de condamnations passées, a annoncé mardi le procureur.

Lilian Dejean, un agent de nettoyage de 49 ans, était en service tôt dimanche matin sur le boulevard Jean-Pain, dans le centre-ville de Grenoble, lorsque, témoin d'un accident de la circulation, il a tenté d'empêcher l'auteur des faits de prendre la fuite. Touché de deux balles au thorax, il est décédé peu après. La voiture du suspect accidenté, une Audi RS3, un modèle puissant immatriculé en Pologne, était un véhicule de location, a précisé Eric Vaillant.

Hommages, « tristesse » et « colère »

Lundi a été marqué par plusieurs hommages successifs à la victime, unanimement qualifiée de « un homme de cœur »engagé au service des autres et de la communauté, syndicaliste de longue date, père et grand-père. D'abord, plusieurs dizaines de ses collègues ont exercé spontanément leur droit de retrait et se sont rassemblés tôt lundi sur le parvis de la mairie, à quelques dizaines de mètres du lieu du drame. Ils ont accroché des photos et des messages au feutre, tels que : « Tu nous manqueras » ou « Le service public est mort avec vous »Le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, a également rendu hommage au quadragénaire, dénonçant l' « une violence inouïe qui a frappé notre collègue »lors d'une cérémonie depuis les marches de l'Hôtel de Ville. « On ne peut plus supporter ces armes partout »il a dit, exprimant son “tristesse” et son “colère”.

La métropole alpine a connu un été marqué par de nombreuses fusillades entre trafiquants de drogue. Au moins 17 épisodes de violences armées ont été recensés sur le territoire depuis le début de l'année et les autorités n'hésitent plus à parler de “le gang était”. « Il y a un problème social qui a été soulevé, mais ce n’est pas le moment »a martelé Eric Piolle devant la presse. « Aujourd’hui est un moment de solidarité, de dignité et d’hommage. »

Mise à jour : Mardi 10 septembre à 10h45 : les recherches se poursuivent ; mercredi 11 septembre : une information judiciaire est ouverte.

 
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