Un expert de l’ONU met en garde contre une répression sévère en Russie

Un expert de l’ONU met en garde contre une répression sévère en Russie
Un expert de l’ONU met en garde contre une répression sévère en Russie

LLa situation « s’est considérablement aggravée depuis (…) l’année dernière et le pays est désormais dirigé par un système étatique de peur et de punition, y compris le recours à la torture en toute impunité », a déclaré la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Russie, Mariana Katzarova, lors d’une conférence de presse.

Elle présentait son nouveau rapport, qui sera discuté mardi au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. La rapporteure n’a pas été autorisée à se rendre en Russie.

Citant des chiffres déjà évoqués début août par un groupe d’experts de l’ONU, le rapporteur – qui est mandaté par le Conseil des droits de l’homme mais qui ne s’exprime pas au nom de l’organisation – a affirmé qu’il y avait actuellement «plus de 1.300 prisonniers politiques» détenus en Russie.

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Torture, détention, violence

« Beaucoup d’entre eux sont torturés ou leurs conditions de détention s’apparentent à de la torture et à des mauvais traitements », a déclaré Katzarova. « La mort d’Alexeï Navalny en février, alors qu’il était en détention, n’est qu’un exemple du traitement brutal infligé à l’opposition politique. » « La violence policière est tolérée. »

« Les arrestations et détentions arbitraires sont monnaie courante. Les conditions de détention se sont aggravées, avec une augmentation du recours à l’isolement et des décès en détention, notamment contre les prisonniers politiques », a-t-elle poursuivi.

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Elle a également pointé du doigt « la surveillance de masse sur Internet ». « Les autorités russes traquent non seulement physiquement les dissidents, les opposants à la guerre et les défenseurs des droits de l’homme, mais aussi en ligne », de sorte que « personne n’est en sécurité ».

Mme Katzarova a notamment souligné le lien entre « l’agression » russe lancée en février 2022 en Ukraine et la « répression » en Russie.

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