Sabotages, raids, bombardements… Israël tente de mettre hors d’état de nuire le Hezbollah libanais

Sabotages, raids, bombardements… Israël tente de mettre hors d’état de nuire le Hezbollah libanais
Sabotages, raids, bombardements… Israël tente de mettre hors d’état de nuire le Hezbollah libanais

Qu’est-ce qui peut empêcher le conflit entre Israël et le Hezbollah libanais de se transformer en une guerre totale, à l’image de celle qui, depuis le 7 octobre 2023, a fait plus de 42 000 morts dans et autour de la bande de Gaza ? « La région est au bord du désastre » “Nous ne pouvons pas nous permettre de nous plaindre de la situation”, a prévenu vendredi 20 septembre au soir le porte-parole d’Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, après un bombardement ciblé de Beyrouth (37 morts). L’ONU, les Etats-Unis et les dirigeants européens ont appelé à la retenue et à une désescalade immédiate.

Mais c’est peut-être, paradoxalement, la brutalité de l’escalade israélienne qui empêche – pour l’instant du moins – une explosion généralisée à la frontière entre Israël et le Liban. La frappe de vendredi sur le quartier de Dahieh (sud de Beyrouth) a décapité la force Al-Radwan, l’unité d’élite du Hezbollah chiite, dont les dirigeants étaient réunis au sous-sol d’un immeuble. Le numéro 1 Ibrahim Akil, son second Ahmed Mahmoud Wahbi et une quinzaine de cadres sont morts. Des femmes et des enfants aussi – un immeuble voisin abritait une crèche.

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Le message d’Israël est clair : son armée, très bien informée, peut frapper où elle veut et quand elle veut. L’intention est claire aussi : ce raid visait à assommer le Hezbollah, déjà assommé mardi et mercredi par deux vagues d’explosions des bips et talkies-walkies utilisés pour ses transmissions. Elles ont fait une trentaine de morts et plus de 3.200 blessés, soit 5 à 10 % de son personnel. Cette « prouesse » des renseignements israéliens, qui avaient piégé les engins, a plongé les Libanais sous le choc.

Puissance de feu presque intacte

La violence des coups portés désorganise-t-elle le Hezbollah, allié de l’Iran, au point de l’anesthésier ? Son chef, Hassan Nasrallah, a promis jeudi des représailles terrible Jusqu’à présent, ses combattants n’ont réussi à tirer “que” quelques centaines de roquettes vers Israël. C’est à peine plus que le nombre de roquettes lancées chaque mois depuis un an, en soutien au Hamas palestinien acculé dans la bande de Gaza.

De même, le Hezbollah n’a réagi que faiblement après l’assassinat au cœur de Beyrouth, le 30 juillet, d’un de ses chefs militaires historiques, Fouad Chokr.

Mais l’arsenal du mouvement libanais, allié de l’Iran, composé d’environ 150 000 roquettes, missiles et drones, ainsi que la majeure partie de ses troupes, demeurent largement intacts. Sa soif de vengeance est probablement décuplée.

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Ce samedi, c’est encore une fois l’aviation israélienne qui a pris l’initiative, affirmant avoir détruit des milliers de rampes de lancement Des roquettes ont été tirées dans le sud du Liban. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu est toutefois encore loin de l’objectif annoncé : repousser le Hezbollah suffisamment loin de la frontière pour que 60 000 habitants du nord d’Israël puissent rentrer chez eux.

 
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