fin de la rencontre Macron-Barnier, des prénoms circulent mais une figure LR a refusé un portefeuille

fin de la rencontre Macron-Barnier, des prénoms circulent mais une figure LR a refusé un portefeuille
fin de la rencontre Macron-Barnier, des prénoms circulent mais une figure LR a refusé un portefeuille

Le Premier ministre est arrivé à l’Elysée en début de soirée pour présenter au chef de l’Etat « un gouvernement prêt à agir au service du peuple français », selon les termes d’un communiqué de Matignon.

Le gouvernement de Michel Barnier, qui a présenté jeudi soir son projet à Emmanuel Macron, sera présenté « avant dimanche », a annoncé Matignon, qualifiant de « constructif » l’échange entre le Premier ministre et le président.

« Echange constructif ce soir entre le président de la République et le Premier ministre. Le Premier ministre a présenté l’architecture et la composition de son gouvernement qui respecte les équilibres. Elle sera présentée avant dimanche, à la lumière des vérifications déontologiques d’usage », écrit Matignon.

Le Premier ministre avait auparavant exposé l’architecture de son équipe et les grandes lignes de son action future lors d’une réunion présentée comme décisive à Matignon avec les forces politiques susceptibles d’y participer. Mais il n’avait dévoilé aucun nom à l’époque.

Wauquiez refuse, mais d’autres noms circulent

Le chef des députés Les Républicains (LR) Laurent Wauquiez a pris les devants en annonçant lui-même devant ses troupes qu’il avait refusé le portefeuille des Finances et ne serait donc pas dans le gouvernement Barnier. En revanche, son homologue au Sénat Bruno Retailleau devrait être proposé au ministère de l’Intérieur, selon des sources du parti et de l’ancienne majorité.

Côté macroniste, la ministre MoDem des Affaires européennes a démissionné Jean-Noel Barrot sera proposé aux Affaires étrangères, tandis que le ministre des Forces armées Sébastien Lecornu devrait être renouvelé, selon un responsable du bloc central.

Michel Barnier avait mis la pression sur ses partenaires, qui faisaient monter les enchères et qu’il avait réunis pendant près de deux heures à Matignon jeudi, assurant qu’il s’agissait des “dernières” consultations pour la formation “rapide” d’un gouvernement.

Formation du gouvernement français : Michel Barnier a tenu une réunion de la dernière chance à Matignon

A la recherche d’un difficile équilibre gouvernemental, M. Barnier a dit envisager un gouvernement de 38 ministres, dont 16 ministres de plein exercice, dont sept macronistes, trois des Républicains, deux du MoDem, un d’Horizons et un du parti centriste UDI, a rapporté le chef de file des députés Ensemble pour la République (EPR), Gabriel Attal, aux élus de son groupe.

Alors qu’il peine à trouver des personnalités de gauche, dont il a été plusieurs fois refoulé, un seul « divers gauche » figure parmi ces ministres de plein droit.

A droite, côté LR, plusieurs noms ont été évoqués à l’issue de la réunion de Matignon. Bruno Retailleaules députés Patrick Hetzel Et Annie Genevard devraient occuper respectivement les postes de l’Enseignement supérieur et de l’Agriculture. Outre ces trois ministères de plein exercice, LR hériterait de six autres portefeuilles, dont Othman Nasrou pour la Laïcité et François-Noël Buffet pour les Outre-mer.

Lors de ces discussions avec ses partenaires potentiels, Michel Barnier a également apporté des éclaircissements sur les sujets qui avaient alimenté les tensions avec ses partenaires. Le chef du gouvernement a affirmé qu’il n’augmenterait pas les impôts pour les classes moyennes, selon plusieurs participants.

« Vital pour nous »

Cet engagement sur la fiscalité est « vital pour nous », a déclaré Gabriel Attal. Les députés macronistes avaient menacé de ne pas participer à un gouvernement prévoyant des hausses d’impôts malgré le dérapage de la dette et des déficits et la délicate préparation du budget 2025.

Michel Barnier a également confirmé à ses interlocuteurs qu’il prononcerait sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale le 1er octobre.

Concernant l’immigration, autre dossier délicat, le Premier ministre a souhaité mettre en œuvre le Pacte européen sur la migration et l’asile, selon un participant.

Le chef du gouvernement s’est également entretenu séparément jeudi matin avec la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, puis avec le président du Sénat, Gérard Larcher.

Barnier, ça fait bâiller, pas rêver !

« Il y avait plutôt un esprit de responsabilité, un soutien au Premier ministre et surtout la volonté d’apporter des réponses », résume un participant.

Deux semaines après sa nomination à Matignon, les embûches continuent de s’accumuler pour Michel Barnier.

Les tensions sont notamment apparues au sommet de l’exécutif, lors d’un déjeuner mardi entre Emmanuel Macron et Michel Barnier qui, selon des informations qui fuitent, s’est mal passé.

Un proche du chef de l’Etat a rappelé que la mission assignée au Premier ministre était « d’avancer vers l’unité nationale et le respect des équilibres ».

Face aux revendications des uns et des autres et aux tensions créées par la formation du gouvernement, le Premier ministre a expliqué avoir découvert une « situation budgétaire très grave » qui mérite « mieux que des petites phrases ».

Le calendrier budgétaire a été considérablement retardé cette année par la dissolution et la nomination très tardive d’un Premier ministre.

Il a fallu près de deux semaines à Michel Barnier pour former son gouvernement, après de longues semaines durant lesquelles le pays était dirigé par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal.

 
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