125 virus, dont certains à « haut risque », détectés dans des élevages d’animaux à fourrure

125 virus, dont certains à « haut risque », détectés dans des élevages d’animaux à fourrure
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Sur les 125 virus détectés, dont 36 jamais découverts auparavant, 39 présentent un « risque élevé » de transmission d’une espèce à une autre.

Des dizaines de virus, certains nouveaux et potentiellement transmissibles aux humains, ont été détectés dans des élevages d’animaux à fourrure en Chine, selon une étude publiée mercredi 4 septembre dans la revue Nature.

Le virologue Edward Holmes, qui a déjà dirigé des recherches sur le Covid-19, est l’un des coauteurs de cette nouvelle étude sur le danger potentiel des virus dans ces élevages du pays où les premiers cas de Covid sont apparus fin 2019.

39 présentent un « risque élevé » de transmission à l’homme

L’équipe de scientifiques dirigée par la Chine a séquencé le matériel génétique d’échantillons pulmonaires et intestinaux de 461 animaux à fourrure, tels que des visons, des lapins, des renards et des chiens viverrins, morts de maladies à travers le pays entre 2021 et 2024.

La plupart provenaient du bétail, mais certains avaient été élevés pour leur alimentation ou pour la médecine traditionnelle. Une cinquantaine d’entre eux étaient des animaux sauvages. L’équipe a détecté 125 virus, dont 36 jamais découverts auparavant, selon l’étude.

Trente-neuf de ces virus, dont 13 nouveaux, présentent potentiellement un « risque élevé » de transmission d’une espèce à une autre, y compris à l’homme, estiment les chercheurs.

Plusieurs types de grippe aviaire ont également été détectés chez des cobayes, des visons et des rats musqués. Sept types de coronavirus ont également été détectés, mais aucun n’est étroitement lié au SRAS-CoV-2.

Coronavirus détecté chez les visons

Selon Holmes, le plus inquiétant est le coronavirus pipistrelle HKU5, qui avait déjà été détecté chez des chauves-souris, mais qui a été retrouvé dans les poumons de deux visons d’élevage. Il s’agit d’un parent du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), potentiellement mortel pour les humains.

« Son passage des chauves-souris aux visons d’élevage doit servir de signal d’alarme », a déclaré le virologue et professeur à l’Université de Sydney, pour qui « ce virus doit être surveillé ».

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Les derniers mystères du Covid long

On estime que des milliers de virus inconnus circulent parmi les mammifères sauvages, et les scientifiques craignent que les élevages à fourrure puissent les transmettre au bétail, ce qui pourrait ensuite exposer les humains.

« Convaincu que le commerce des espèces sauvages est à l’origine de l’émergence du SARS-CoV-2 », a déclaré à l’AFP Edward Holmes, « le commerce de la fourrure pourrait facilement engendrer une autre pandémie virale ».

Dans leur étude, les chercheurs appellent à une surveillance accrue des animaux d’élevage à fourrure, notamment les visons, les chiens viverrins et les cochons d’Inde, qui présentent le plus grand nombre de virus « à haut risque ».

Le Danemark a abattu des visons d’élevage en raison des craintes liées au Covid en 2020, mais a depuis réautorisé cette pratique.

 
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