Malaise dans l’hémicycle du Parlement européen après le vote d’une résolution sur le Venezuela à majorité de droite et d’extrême droite

Malaise dans l’hémicycle du Parlement européen après le vote d’une résolution sur le Venezuela à majorité de droite et d’extrême droite
Malaise dans l’hémicycle du Parlement européen après le vote d’une résolution sur le Venezuela à majorité de droite et d’extrême droite

La résolution a été adoptée à une majorité de 309 voix pour (201 contre et 12 abstentions) qui a réuni des élus du Parti populaire européen (PPE, droite et centre-droit), du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR, parmi lesquels on retrouve les néofascistes de Fratelli d’Italia mais aussi la N-VA), des Patriotes pour l’Europe (PfE, groupe du Rassemblement national, Fidesz hongrois, Vlaams Belang, etc.) et des députés d’extrême droite allemands de l’AfD.

Malaise au centre et à gauche de l’hémicycle, où les socialistes et démocrates (S&D), les libéraux-centristes de Renew, les Verts dénoncent une rupture du cordon sanitaire par le PPE.

Au Parlement européen, le cordon sanitaire exclut l’extrême droite des présidences de commissions

… « Ce n’est pas moi, c’est l’autre »

«Le PPE décide de construire un accord sur le Venezuela avec Meloni, Orbán et Le Pen (plus précisément : les groupes politiques dans lesquels siègent leurs partis respectifs, NDLR)avec le soutien de l’extrême droite allemande, plutôt qu’avec des groupes pro-européens”dénonce dans un communiqué l’eurodéputé socialiste espagnol Javi Lopez. Non sans rappeler que le S&D condamne la répression menée par les autorités vénézuéliennes et conteste la légitimité du résultat des élections. Bien qu’il soutienne également l’opposition vénézuélienne, Renew (groupe du MR, Open Vld et Engagé Verougstraete) a snobé le vote sous prétexte que le groupe PfE est “co-auteur” du texte.

Au sein du PPE, les socialistes, et la délégation espagnole en particulier, sont accusés d’avoir provoqué la formation d’une majorité alternative, pour avoir refusé de se joindre à l’appel à reconnaître Edmundo Gonzalez comme président. « C’est un texte qui nous appartient entièrement et auquel le PfE s’est associé. Nous n’avions pas l’intention de le retirer. »défend une Source conservatrice. Il faut noter que les Belges du PPE – Wouter Beke et Liesbet Sommens (CD&V) et le germanophone Pascal Arimont – sont sortis prendre un café lors du vote final de la résolution, ce qui les a empêchés a) de voter pour, comme les élus du Vlaams Belang ou b) contre leur groupe. Dans les rangs de l’ECR, la Belge Assita Kanko (N-VA), cosignataire du texte, affirme Le libre que « La priorité est de défendre les droits du peuple vénézuélien. Ce qui compte, c’est le contenu de la résolution, pas l’identité de ceux qui la soutiennent. Le Parlement aurait dû voter en sa faveur. ». Et de dénoncer la gauche qui « choisit le camp du dictateur (Maduro, NDLR) »en ne votant pas la résolution.

Reste à savoir si l’épisode laissera des traces, et si cette majorité acquise avec les voix de la droite et de l’extrême droite constituera un précédent pour la suite de la législature. Ce n’est en tout cas pas le meilleur des départs pour la « majorité von der Leyen II » réunissant le PPE, le S&D, Renew et les Verts, groupes qui ont voté en juillet pour la reconduction du président de la Commission.

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