Handicapée à vie après avoir reçu une péridurale lors d’un accouchement

Handicapée à vie après avoir reçu une péridurale lors d’un accouchement
Handicapée à vie après avoir reçu une péridurale lors d’un accouchement

La famille d’une Française devenue invalide de manière permanente il y a cinq ans alors qu’elle donnait naissance à son troisième enfant, à cause d’une péridurale administrée malgré une mauvaise réaction à l’anesthésie, se battrait toujours pour obtenir une indemnisation.

« Le protocole n’a pas été respecté, le stagiaire n’a pas attendu les 20 minutes nécessaires entre l’administration de la dose test et l’administration de la dose finale […] « Cette erreur de l’interne a contribué à 100% au préjudice subi par Lucie B. », a insisté l’avocat de la famille, Me Yacine Djellal, selon Info lundi.

C’est dans la matinée du 11 août 2019 que la Française, alors âgée de 35 ans, s’est rendue à l’hôpital Simone-Veil d’Eaubonne, une commune située au nord de Paris, pour donner naissance à son troisième enfant, selon les médias français.

Sauf qu’après plusieurs heures de souffrance, la femme aurait demandé une péridurale à son équipe soignante, et c’est une stagiaire anesthésiste qui lui aurait injecté une première dose test en présence de la sage-femme.

Mais après la première dose, la femme aurait eu des convulsions et des difficultés à respirer. Malgré cela, l’interne a quand même administré la deuxième dose, ce qui a entraîné un arrêt cardiaque de la patiente en plein travail, selon France Info.

La sage-femme aurait réussi à accoucher le bébé et à réanimer la mère, mais cette dernière a passé 14 minutes sans oxygène au cerveau, la forçant à entrer dans un coma artificiel.

On ne sait pas combien de temps la femme est restée dans cet état, mais elle s’est réveillée handicapée à 98%, selon le média français.

Perforation de la dure-mère

Selon les experts, la femme a souffert d’une « perforation de la dure-mère – la membrane protectrice qui entoure le cerveau et la moelle épinière ». [et] « Le liquide est monté au cerveau », peut-on lire.

Mais selon l’avocat de la famille, même si la commission de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CCI) d’Île-de-France avait conclu que la famille devait être indemnisée par l’hôpital, ce dernier a refusé “de se considérer comme responsable et n’a jamais proposé d’indemnisation même symbolique”, selon France Info.

Par ailleurs, M. Yacine Djellal a indiqué qu’il ne comprend toujours pas comment le stagiaire a pu être laissé à lui-même dans cette situation, et l’établissement refuse de fournir certains éléments.

« Un stagiaire doit toujours travailler sous la supervision de son supérieur, il n’est pas là pour agir. Il est là pour apprendre », a-t-il insisté, selon les médias français.

De son côté, l’hôpital aurait précisé que les internes associés sont souvent des médecins étrangers diplômés dans leur pays et qui ont un statut équivalent à celui des internes en formation, ce qui leur permet de pratiquer des péridurales.

Au passage, il a également « réaffirmé son profond engagement à ce que toute la lumière soit faite sur cette situation et que la famille soit indemnisée pour le préjudice subi, tel qu’évalué par les autorités compétentes ». [de] “Hôpital Simone Veil”, rapporte France Info.

Une plainte officielle a désormais été déposée auprès du parquet de Pontoise, a précisé l’avocat.

 
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