Au moins 20 morts et plus de 450 blessés dans une nouvelle vague d’explosions d’appareils de transmission du Hezbollah

Au moins 20 morts et plus de 450 blessés dans une nouvelle vague d’explosions d’appareils de transmission du Hezbollah
Au moins 20 morts et plus de 450 blessés dans une nouvelle vague d’explosions d’appareils de transmission du Hezbollah

Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front à la frontière avec Israël, affirmant soutenir le Hamas.

Israël n’a pas commenté les explosions, mais le sujet a fait la une des médias israéliens. Selon Amos Harel, du quotidien de gauche Haaretz, les explosions des émetteurs du mouvement libanais ont mis « Israël et le Hezbollah au bord d’une guerre ouverte ».

« Préprogrammé pour exploser »

De son côté, le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a estimé que l’attaque de mardi pourrait être le signe avant-coureur d’une guerre plus large au Moyen-Orient.

Une Source proche du Hezbollah a déclaré à l’AFP que “les bips qui ont explosé provenaient d’une cargaison récemment importée par le Hezbollah de 1.000 appareils”.

Selon une enquête préliminaire des autorités libanaises, « les engins étaient préprogrammés pour exploser et contenaient des matières explosives placées à côté de la batterie », a déclaré à l’AFP un responsable de la sécurité libanaise.

Charles Lister, expert au Middle East Institute, a estimé sur X que « le Mossad (service de renseignement extérieur israélien) a infiltré la chaîne d’approvisionnement » du Hezbollah.

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira d’urgence vendredi pour discuter de la série d’explosions au Liban.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a condamné mercredi les « attaques » sur les téléavertisseurs, se disant « extrêmement préoccupé » par la situation. L’ONU a déploré une « escalade extrêmement préoccupante » et Washington a mis en garde contre toute « escalade ».

Le Hamas a accusé Israël d’être responsable de la nouvelle vague d’explosions au Liban, les qualifiant de « menace » pour la stabilité régionale.

Israël avait annoncé sa décision d’étendre les objectifs de la guerre jusqu’à la frontière israélo-libanaise, afin de permettre le retour des personnes déplacées dans le nord d’Israël.

Les principaux objectifs affichés jusqu’à présent sont la destruction du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et le retour des otages détenus dans le territoire palestinien.

« Nous accomplissons nos tâches simultanément » au nord et au sud, et « notre tâche est claire : assurer le retour en toute sécurité des habitants du nord dans leurs foyers », a souligné M. Gallant. Ses propos ont été repris par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, dans des déclarations séparées.

« Volonté politique »

Dans ce contexte explosif, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, en visite au Caire, a appelé Israël et le Hamas à faire preuve de « volonté politique » pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, après des mois de négociations infructueuses.

De leur côté, des représentants des diplomaties américaine, française, allemande, italienne et britannique se réuniront jeudi à Paris pour faire le point sur l’état des négociations pour une trêve à Gaza et la situation au Liban, selon des sources diplomatiques.

Pendant ce temps, la guerre continue sans relâche dans le territoire palestinien assiégé, qui souffre d’une catastrophe humanitaire.

Au moins cinq personnes ont été tuées mercredi par une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées dans un quartier de l’est de la ville de Gaza (nord), selon la Défense civile de Gaza.

L’armée a confirmé la frappe, affirmant que les combattants du Hamas utilisaient l’école « pour planifier et mener des activités terroristes ».

Le Canada a annoncé mercredi de nouvelles sanctions pour « combattre les activités terroristes » du Hamas et « contrecarrer ses réseaux financiers », ainsi que contre les colons israéliens « extrémistes » qui ont commis des « actes de violence » contre des civils palestiniens en Cisjordanie occupée.

Le 7 octobre 2023, des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent sur le sol israélien, qui s’est soldée par la mort de 1.205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée.

Plus de 41 272 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire de représailles d’Israël dans la bande de Gaza, la majorité d’entre eux étant des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, jugées fiables par l’ONU.

 
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