CHRONIQUE – Samedi 31 août, des jihadistes ont tué plusieurs centaines de civils dans le village de Barsalogo. Une attaque terroriste qui met en lumière l’échec sécuritaire flagrant des trois juntes militaires sahéliennes.
Une terrible tragédie humaine s’est produite le samedi 31 août 2024, dans un grand village africain isolé appelé Barsalogo, sans que l’on en parle beaucoup dans le monde globalisé des informations télévisées.
Alors qu’ils creusaient une tranchée sur ordre de leur gouvernement, quelque 300 paysans burkinabés ont été massacrés par une nuée de jihadistes arrivés au petit matin, deux sur des motos tout-terrain, l’un pour conduire, l’autre pour tirer. Ce massacre a eu lieu dans le nord du Burkina Faso, l’ex-Haute-Volta, anciennement partie de l’AOF (Afrique occidentale française), un pays pauvre et enclavé situé au sud de la bande du Sahel. Le massacre a été revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la branche sahélienne d’Al-Qaida. Est-ce parce que ce massacre ne touche que les Africains que les grands médias du monde entier lui ont accordé une attention modérée ?
Une décision lourde
Au-delà du relativisme parfois consternant de l’émotion…
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