Art
Article réservé aux abonnés
En parallèle de l’exposition au Centre Pompidou, 40 galeries parisiennes présentent des artistes revendiquant un attachement à ce mouvement né il y a cent ans. Parmi eux, Kévin Bray et ses collages numériques et analogiques, et Corentin Grossmann, qui crée des mondes imaginaires au crayon de couleur. « Libération » les a rencontrés.
Alors qu’à Paris, 40 galeries emboîtent le pas à la maison mère (Beaubourg) en programmant des expositions d’artistes surréalistes et néo-surréalistes – le marché a toujours été friand de leurs formats de prédilection, peintures figuratives, dessins, collages et leur esthétique débordante –, les rangs de l’art contemporain comptent à nouveau de nombreux artistes qui s’emparent de cet héritage. Longtemps considéré comme ringard, kitsch, voire réactionnaire, il connaît aujourd’hui un retour en force. Il faut dire qu’entre la place accordée aux artistes femmes, la curiosité pour les cultures non occidentales, leur intuition pré-écologique et les multiples manœuvres formelles et intellectuelles qu’elles mettent en place pour lutter contre la montée de l’autoritarisme, le surréalisme entre fortement en résonance avec les paramètres contemporains.
Aux côtés des expositions consacrées cet automne à Jean-Marie Appriou (galerie Perrotin), à l’artiste cubain Jorge Luis Miranda Carracedo (galerie Valois) ou encore au collectif Présence Panchounette qui croit que « Les ressources du mauvais goût restent vivifiantes » (Galerie Semiose), Libérer donne la parole à deux artistes qui réinterprètent l’héritage surréaliste. Kévin Bray (né en 1989) expérimente une nouvelle imagerie mutante et élastique à partir de collages numériques et analogiques. Corentin Grossmann (né en 1980) produit