Arrestation du candidat à la présidentielle Ayachi Zammel – Libération

L’ancien député et candidat à l’élection du 6 octobre a été arrêté, soupçonné de « falsification de documents de parrainage ». Selon Human Rights Watch, au moins huit candidats à la fonction suprême ont été poursuivis, condamnés ou emprisonnés depuis la mi-juillet.

La répression se durcit à l’approche de l’élection présidentielle du 6 octobre. Près d’un mois avant le scrutin, le candidat Ayachi Zammel, industriel et leader du petit parti libéral Azimoun, a été arrêté lundi 2 septembre, soupçonné d’avoir « falsification de parrainages », “L’ancien député a été emmené dans un poste de la Garde nationale (l’équivalent de la gendarmerie) à Tebourba, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Tunis”, a annoncé un membre de son équipe de campagne sur la radio Mosaïque FM, a précisé Mahdi Abdeljaouad à la radio.

La trésorière d’Azimoun, Siwar Bargaoui, avait déjà été arrêtée le 19 août pour falsification de parrainages au nom d’Ayachi Zammel. Elle a été libérée le 29 août en attendant son procès prévu le 19 septembre, selon le site en ligne. Actualités commerciales.

Dérive autoritaire

Ayachi Zammel est l’un des trois candidats retenus le 10 août par l’autorité électorale tunisienne pour l’élection présidentielle, aux côtés du président Kaïs Saïed, qui brigue un second mandat, et de Zouhair Maghzaoui, ancien député issu de la gauche panarabe. Le président sortant, démocratiquement élu en 2019, est accusé par ses détracteurs et l’opposition d’autoritarisme depuis son coup d’Etat du 25 juillet 2021, au cours duquel il s’est octroyé les pleins pouvoirs.

A la surprise générale, le tribunal administratif a accepté les recours de trois candidats dont les candidatures avaient été rejetées le 10 août par l’autorité électorale. Mais cette dernière doit encore confirmer et communiquer la liste définitive en début de semaine. Le 10 août, elle avait disqualifié treize autres candidats, arguant d’un parrainage insuffisant, d’un manque de garanties financières ou de critères de nationalité non respectés.

Le 20 août, l’ONG Human Rights Watch a critiqué le processus de sélection des candidats, affirmant que :« au moins huit candidats potentiels [avaient] « été poursuivi, condamné ou emprisonné » et, de facto, « empêché de se présenter ». D’autres candidats au poste se sont plaints d’obstacles administratifs pour obtenir divers documents (formulaires de parrainage, casier judiciaire, etc.).

 
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